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Citation de Coeurdechene


Elle hurlait.
Les traits déformés par la souffrance.
Ses mains froides et moites agrippèrent les poignets de Guy pour le sortir de ses rêves.
Dans le frémissement orangé d'une bougie, Faustine apparut. Ses cheveux aussi noirs que la nuit tissaient un rideau duquel sortaient son visage et ses grands yeux lumineux.
Guy cligna des paupières à nouveau pour desserrer les serres du sommeil qui le retenaient. Faustine lui parlait à toute vitesse, elle ne criait pas vraiment, mais le mal de crâne de Guy lui en donnait l'impression.
— … devons descendre. Dépêchez-vous !
— Quoi ? Quoi ? balbutia Guy en se frottant le coin des yeux. Qu'est-ce qui se passe ? Quelle heure est-il ?
Ses sens se ré-acclimatèrent à son environnement. Faustine était paniquée. Ses narines s'entrouvraient nerveusement, sa mâchoire tremblait et elle respirait fort. Guy tira sur ses draps et s'assit face à la jeune femme.
— Qu'y a-t-il ? Faustine, vous êtes toute pâle !
Il voulut tirer sur sa chemise de nuit et remarqua les traces sombres sur ses manches. Il saignait.
Le cœur battant, il inspecta son corps avant de réaliser soudainement que ce n'était pas lui. Faustine lui avait attrapé les bras.
Il saisit ses poignets et les leva vers lui, au-dessus de la bougie.
Ses paumes étaient couvertes de sang.
— Il s'est produit un drame, Guy, un cauchemar, dit-elle, le regard habité d'une inquiétante lueur.
— Quoi donc ? Êtes-vous blessée ?
Faustine ignora sa question, les mains toujours levées devant elle, le liquide luisant sinistrement sous la mince flamme. Du bout des lèvres, elle ajouta :
— C'est... l'œuvre du Diable !
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