Au fur et à mesure, les sons s'affinent. Là, le cliquetis métallique d'une cuillère contre une tasse provenant du kiosque à café non loin où quelqu'un savoure un expresso. Ici, les bruits doux des pages du livre de ma voisine, mêlés à ceux des feuilles qui bruissent doucement à chaque brise. Il y a aussi le froissement des graviers sous les pieds des promeneurs, le souffle rythmé d'un joggeur qui s'entraîne pour une prochaine course, les notes flottantes d'un musicien de rue jouant un air d'Édith Piaf sur son accordéon, comme le souvenir lointain d'un Paris d'autrefois.
Enfin, je perçois les murmures de l'eau : la douce cascade d'une fontaine, les canards qui barbotent dans le bassin, le clapotis des barques en bois poussées par des bâtons entre les mains d'enfants. Cette atmosphère douce et joyeuse m'entoure sous un dôme invisible et protecteur.