Je faisais siffler le vent dans le roc pour qu'elle m'entende. Uniquement la nuit. Un sifflement obscur et discret, mais qu'elle reconnaitrait sans aucune difficulté. Le chant subtil de la pierre comme un langage secret entre elle et moi, pour qu'elle sache que je suis toujours présent, prêt à veiller sur elle comme elle veilla sur moi les soixante-six premiers jours de mon existence, alors qu'elle parvenait encore à me cacher auprès d'elle.
L'enfant de Leïla