Quelle sensation étrange. Le front et le nez collés au sol, les mains posées à plat sur le parquet de la chambre de Charlotte, ce soir de décembre, je me suis prosternée. Prosternée, oui, c’est bien le terme. Jamais de ma vie je ne m’étais retrouvée dans cette position et, pour la première fois, j’ai eu la
sensation réelle de m’adresser à Dieu. Ce moment a été de trop courte durée à mon goût, mais le peu de mots que j’ai pu formuler venaient de mon coeur et prenaient tout leur sens. Ce n’était plus des SOS jetés dans la nature, à qui voudrait bien les entendre et y répondre, mais un appel d’aide que j’étais sûre de Lui adresser. À Lui, le Seul et l’Unique, le Plein d’amour.