Citations de Mélina Hoffmann (12)
Je n'ai toujours été qu'un brouillon de moi-même. Je crois juste qu'il est grand temps que je me recopie au propre.
Aujourd'hui, j'ai promené mon sourire dans les rues de Paris et j'ai dessiné des soleils avec mes yeux au-dessus des gens qui avaient le regard pluvieux. J'ai souri aux âmes perdues qui semblaient guetter dans le ciel gris un éclat de lumière improbable. J'aurais aimé leur dire de chercher en eux plutôt, c'est souvent là que se cache le soleil. Personne n'y pense.
J’écris pour rester en vie (…) écrire, ça me transporte dans l’espace, dans le temps. Ça me ramène toujours un peu ailleurs.
C'est la grande spécialité des hommes ça, ils offrent des bouquets d'épines, et c'est après qu'arrivent les fleurs...
Pour me libérer un peu, j'écris de plus en plus. J'écris pour respirer, pour soupirer, pour vomir les restes. J'écris pour mettre des mots sur ces maux indigestes, pour en faire quelque chose.
J'écris pour rester en vie.
Il y a des êtres qu'on pourrait aimer tellement fort, si seulement ils se laissaient faire... Au lieu de ça, on se fait des noeuds dans le ventre, à la place des papillons.
Je voulais réussir à toucher mon père en faisant quelque chose d'incroyable pour lui, j'avais réussi à le bouleverser en l'aimant, tout simplement. C'était d'amour dont mon père avait toujours eu cruellement besoin. C'est de ça dont nous avons tous besoin.
Mais j'ai beau chercher, dans les placards, il n'y a rien qui ressemble à ça.
C'est ça, le problème quand on aime une personne pour ce qu'elle nous apporte plutôt que pour ce qu'elle est. Un jour, on finit par trouver en nous ce qui nous manquait, parce que c'est toujours là que ça se trouve en fait, et alors on n'a plus besoin d'elle. C'est juste de l'amour propre, au fond.
"Pour la première fois, on ne me disait plus: "Nous savons que tu souffres... Mais tu es forte." On me disait: "Nous savons que tu es forte, mais tu souffres." Cette subtile nuance faisait toute la différence...
La boulimie c’est le seul langage que j’ai trouvé pour dire ma souffrance sans que ça dérange
Je suis malade. Aujourd’hui je le sais. Mais un jour je l’espère, j’écrirai cette phrase au passé. Ce ne sera pas un passé simple, non. Plutôt composé de souffrances, de mal-être, de désillusions. Mais d’espoir aussi. Infime lueur, presque invisible, presque éteinte, que je sens malgré tout, que je devine, que j’invente s’il le faut. Parce que je ne me laisse pas le choix.
"Et, comme d'habitude, personne ne se doutera de rien. Je suis devenue experte dans l'art de faire semblant. Des années que je m'exerce à temps plein il faut dire. Personne n'a envie d'entendre parler de la souffrance des autres de toute façon."