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4.8/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Nazaire , le 16/10/1999
Biographie :

Titulaire d'un master de lettres, Mélissa Poprawka Rouxel a écrit quatre romans.
Elle travaille également à la mise en page du manuscrit d'auteurs auto-édités.

https://www.instagram.com/toutsedanse/

Source : ouest-france.fr
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Bibliographie de Mélissa Poprawka   (3)Voir plus

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Ici on se sent libre. Parce qu'on est seuls et sans personne. On a tout lâché, on a tout abandonné, nos parents, nos études, notre maison, notre plage, tout ce qu'on a construit depuis tout petit, tout ce qu'on connaissait, tous nos repaires, on a tout lâché, et la vérité là-dedans, c'est que ça ne me manque pas. Ça ne me manquera jamais. J'attrape sa main. On reste silencieux devant l'horizon, devant l'inconnu, comme des invités, comme des étrangers, comme si de toute façon aucun mot n'était de taille à qualifier ce qu'on ressent à cet instant. Comme si de toute façon la mer était inégalable et plus forte que tout, comme si jamais nous ne pourrions définir ce que nous avons sous les yeux. Dans ce silence il y a tout un tas de choses invisibles à l’œil nu mais qui deviennent évidentes si on se concentre. Dans ce silence il y a des mots et ces mots-là sont les mots les plus forts qui puissent exister. Dans ce silence il y a tellement de phrases restées en suspension dans l'air, et ce silence est assez puissant pour dépasser toutes les paroles du monde.
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Je me suis abandonné à lui. Je lui ai donné mon corps en entier, je lui ai donné tout ce qui m'appartenait, mes pensées, ma peau, chaque centimètre de ma peau, chaque millimètre de ma peau. Lui aussi. Alors j'ai eu la sensation bizarre et douce de n'être plus qu'à lui. Je n'étais plus sur Terre, je n'étais plus un humain. J'étais à lui. J'étais pour lui.
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-Tu sais Gabriel, moi aussi je préfère la lumière, et tes guirlandes bleues et rouges et puis les étoiles aussi, je trouve ça joli d'avoir rajouté des points lumineux dans un ciel tout noir, c'est comme pour nous dire qu'on est jamais tout seul, c'est vrai, moi aussi je préfère quand on y voit quelque chose, ça fait moins peur, je suis d'accord. Mais maintenant on est deux. On est ensemble dans le noir, il peut rien nous arriver. Et puis même s'il y a un quelqu'un qui arrive pour te faire du mal, je lui sauterais dessus, Dragon et Félix aussi et il aurait pas le temps de toucher ne serait-ce qu'à un seul de tes cheveux, promis, promis. Je te le jure. On est à deux alors tout va bien. On est ensemble. Et puis le noir, c'est comme un vieil ami. Tu vois... Quand on éteint les lampes, quand on se retrouve juste tous les deux l'un en face de l'autre sans voir notre visage, on est égaux. Il y a juste le son de notre voix. C'est merveilleux. Il y a juste ce que je dis. Ce que je pense. Juste mes idées et ma voix. Quand on est dans le noir, on entend plus de chose aussi, parce qu'on se concentre pour écouter. Il faudrait... Il faudrait que tu affrontes cette peur. Et moi aussi, j'affronterais ma peur. Celle de l'homme. Ce serait la dix-huitième leçon, ça te dirait pas ? Affronter nos peurs, tous les deux. Toi la peur du noir, en éteignant la lampe, en me faisant confiance, en faisant confiance au noir et puis moi, j'affronterais ma peur de l'homme. J'irai au-delà.
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Mais il m'embrasse. Je veux dire, il m'embrasse de toutes ses forces, vous savez, comme si c'était le dernier baiser qu'il était capable de m'offrir, comme s'il avait regroupé toute la passion de tous les amoureux de la Terre en un seul geste, en lui, dans ce baiser, dans ses mains qui encadrent tendrement mon visage, dans ces mots murmurés à l'oreille, que je n'oublierai pas, jamais, qui resteront gravés à l'intérieur pour toujours. Quoi qu'il arrive. Il y a des choses qu'on oublie pas, qui restent là, c'est rare, mais ça arrive. Je le jure. Souvent l'Homme est capable d'oublier le son d'une voix, l'écho d'un rire, souvent l'Homme est capable d'oublier la couleur des yeux ou la date du premier rendez-vous, parfois l'Homme oublie même un visage et parfois pire, l'Homme oublie qui ils formaient ensemble quand une personne disparaît. Mais je sais que je n'oublierai jamais ce qu'il m'a dit ce soir-là et peu importe le temps qu'il nous reste à vivre parce que je sais que parfois, les mots, les gestes, les souvenirs l'emportent sur les années et ça, c'est le principal.
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-J'ai plus l'habitude de ça... De parler aux gens, de donner mon avis, de m'exprimer sur un sujet. Je n'ai jamais été vraiment moi. Ou peut-être que je l'ai été, avant. Mais je ne m'en souviens plus. Je ne sais pas qui j'étais et, du coup, maintenant, je crois que je ne suis plus personne. À force de dire oui à tout sans me poser de questions, j'ai fini par ne plus être personne. Je sais que j'aime bien la musique classique, lire et faire du piano, mais, tu vois, je ne sais pas si j'aime les filles ou les garçons, quel métier je voudrais faire, si j'aime les tenues que je porte, si j'aime telle ou telle chose. Je ne sais pas si j'ai déjà embrassé quelqu'un avant, si j'allais à la mer parfois, si je sortais aussi le soir juste pour sentir la pluie sur mon visage comme je le fais tout le temps maintenant, courir à toute vitesse dehors, je sais même pas si je cuisinais bien, si je faisais des blagues et si les gens riaient. C'est assez difficile à expliquer, en fait. Je ne sais pas qui je suis, parce que j'ai l'impression de n'être personne. J'ai tout perdu de moi.
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On marche ensemble dans la neige, on fait des pas, des traces derrière nous qui s'effaceront au fil du temps, peut-être demain ou dans la nuit s'il neige par-dessus, on est pas grand-chose ici sur terre, juste deux petits hommes insignifiants qui ne changeront pas l'histoire de la vie et encore moins celle de l'humanité. On est une étoile dans tout un univers, c'est dérisoire, on est des poussières, des grains de sable, on est comme les plumes des oiseaux qui se décrochent en plein vol et continuent d'errer dans l'air jusqu'à se dissoudre je ne sais où. On est pas grand-chose au final, mais je me demande si quelque part, notre amour serait pas aussi puissant que tout ce que j'ai vu jusqu'ici dans ma vie, je me demande s'il dépasserait pas les grattes-ciels de New-York, la tour Eiffel de Paris, s'il irait pas plus loin que la muraille de Chine ou les chaînes de montagne de l’Himalaya.
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Il est assis à côté de moi, il regarde la mer, c'est toujours ce qu'il fait quand il ne parle pas : il regarde la mer. Il l'écoute, il la fixe quand tout autour de nous est plongé dans le noir, la mer continue de briller, avec les étoiles. La mer, c'est la seule chose qui ne s'arrête jamais ici.
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Mais il arrive parfois qu'on perde le contrôle des choses. Vous savez ? Quand les choses dérapent. Et je ne parle pas de coucher avec quelqu'un quand on a trop bu, ou de dire des mots qu'on ne pense pas quand on est énervé. Je parle de ce qu'il se passe quand toutes les choses que vous essayez d'enfouir remontent à la surface. D'un seul coup. Vous imaginez ? Toutes ces angoisses qui résidaient juste à l'intérieur de vous, toutes ces peurs, tous ces souvenirs qui vous hérissent la peau, vous qui pensiez que c'était terminé, bien caché tout au fond. C'est comme une gifle qu'on vous donne. Rien ne s'efface. Rien ne se perd. Le jour où on comprend ça, c'est le jour où on perd le contrôle.
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Je me retourne vers eux avec un sourire et je crie, passez une bonne année, une bonne santé, une jolie vie, soyez protégé par quelqu'un c'est beau l'amour, c'est beau les gens qui s'aiment, c'est beau les vagues en colère et l'océan, la pluie le vent les choses simples, les choses invisibles, c'est beau le sable qui glisse entre nos doigts, les poésies ratées les mots maladroits, la forêt les sapins l'odeur de bois, la nuit en hiver, c'est beau le doute c'est beau les baisers c'est beau la tristesse c'est beau un corps. C'est beau l'Italie même si je n'y suis jamais allé, j'aurais bien aimé un jour.
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Je t'aime et je ne sais pas où tu es. Je ne sais pas non plus si tu me regardes quand je m'endors, parfois j'aime bien penser que tu es là, à m'observer pendant mon sommeil, mais souvent je me réveille en sursaut et il n'y a personne. Parfois je te fais des blagues, je fais mine de somnoler, et puis subitement je me redresse, c'est comme un jeu, comme si tu t'enfuyais dès que j'ouvrais les yeux. J'ai même l'impression de voir ton ombre m'échapper, de sentir ton souffle, d'entendre tes pas. Mais c'est tellement douloureux maman, c'est tellement douloureux. Parce qu'il n'y aura jamais personne.
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