Il y a aussi une demi-douzaine de jolies femmes, la trentaine. Elles sont éparpillées dans le wagon et tiennent leur sac à main Prada bien serré sur leur poitrine. Certaines parcourent des rapports, d'autres lisent un livre ou jettent un regard vide par la fenêtre obscure.
Les regarder me déprime. Elles sont comme moi. Comme moi, elles ont passé quelques heures avec des amis après le travail. Certaines ont peut-être eu un rendez-vous galant... et maintenant elles rentrent chez elles.
Seules.
Seules un vendredi à 22h30. Elles vont ouvrir leur courrier, fouiller dans le frigo, feuilleter un numéro de Vogue, rêver de promotions, de fiancés, de demandes en mariage. Et déprimer jusqu'à ce que le sommeil finisse par les engloutir.