L’ayant nommé, j’ai dit la mer et les ruisseaux, les fleuves, la vague qui déferle et le vent qui la pousse, les pluies de sable blanc et les grèves, les grands tourbillons et la brise, les misères et les joies de l’eau, j’ai dit l’arc-en-ciel, la douceur de l’aube, la Vie elle-même ronde comme la terre et la lune, j’ai nommé ceux qui souffrent et meurent d’amour, ceux qui espèrent, les bienheureux et toutes les fleurs, la rose et toutes les roses jaillissant de son cœur un beau matin de commencement du monde et les oiseaux… les oiseaux… pleins le ciel, plein d’ailes le ciel qui bat comme une seule aile, j’ai dit la neige blanche, étoilée, la neige qui nous enseigne le blanc et le froid et la beauté première des choses, j’ai dit l’espace tout entier et au beau milieu de cet espace, le Soleil.
La beauté n’est pas un désir mais une extase.
Elle n’est pas une bouche assoiffée ni une main vide tendue,
mais plutôt un coeur embrasé et une âme enchantée.
Gibran Khalil Gibran (1883 - 1931, christianisme
Sache que le monde tout entier est un miroir.
Dans chaque atome se trouvent cent mille soleils flamboyants.
Si tu fends le coeur d’une seule goutte d’eau,
il en émerge cent purs océans.
Mahmoud Chabestari (1288 - 1340, soufisme)