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Citation de Dude76


Il regardait autour de lui. Son armée l'escortait. À sa tête se trouvaient Magum Colim et Dyvim Tvar. La foule bordait les rues tortueuses et faisait force révérences. Les esclaves se prosternaient devant lui. Même les bêtes de somme se mettaient à genoux sur son passage. Yyrkoon goûtait le pouvoir comme l'on goûte un fruit fondant. Il aspirait de grandes bouffées d'air. Même l'air état à lui. Tout Imrryr était à lui. Tout Melniboné. Bientôt le monde entier serait à lui. Et il dilapiderait toutes les richesses du monde. Il allait de nouveau faire régner la terreur, du nord au sud et du sud au nord.
Dans une passion extatique, presque aveugle, l'Empereur Yyrkoon pénétra dans la tour. Il marqua une pause devant les grandes portes de la Salle du Trône.Il fit signe à ses serviteurs d'ouvrir les portes pour jouir du spectacle qui allait se dérouler devant ses yeux. Les murs, les bannières, les trophées, les galeries, tout cela était à lui. La Salle du Trône était vide, mais elle serait bientôt pleine de couleurs, de cérémonies et de divertissements dignes de Melniboné. Il y avait bine longtemps que l'odeur du sang n'avait pas empli l'atmosphère de cette salle. Puis son regard se mit à gravir lentement les degrés du Trône de Rubis ; mais avant de parvenir au sommet, il entendit Dyvim Tvar suffoquer derrière lui. Il regarda alors vers le Trône de Rubis et frémit. Il n'en croyait pas ses yeux.
- Illusion !
- Apparition ! dit Dyvim Tvar avec une certaine satisfaction.
- Hérésie ! hurla l'Empereir Yyrkoon qui s'avança alors d'un pas mal assuré, désignant du doigt la silhouette drapée d'une cape et coiffée d'un capuchon, tranquillement assise sur le Trône de Rubis. C'est à moi ! À moi !
La silhouette resta muette.
- C'est à moi. Va-t'en ! Le trône appartient à Yyrkoon. Yyrkoon est l'Empereur maintenant ! Qui es-tu ? Pourquoi viens-tu me tourmenter ?
Le capuchon se rabattit, découvrant un visage d'une pâleur cadavérique. Des yeux pourpres regardaient sereinement la chose hurlante, titubante qui se rapprochait d'eux.
- Tu es mort, Elric ! Je sais que tu es mort !
L'apparition ne répondit toujours pas, mais un léger sourire se dessina sur ses lèvres blanches.
- Tu n'as pas pu survivre. Tu t'es noyé. Tu ne peux pas revenir. Pyaray s'est emparé de ton âme.
- Il y a d'autres Seigneurs qui règnent sur la mer, dit la silhouette assise sur le Trône de Rubis. Pourquoi m'as-tu tué, mon cousin ?
À la perfidie d'Yyrkoon succédèrent la terreur et la confusion.
- Parce que c'est mon droit de gouverner ! Parce que tu n'étais pas assez fort, pas assez cruel, pas assez cynique ! ...
- N'est-ce pas là une bonne plaisanterie, mon cousin ?
- Va-t'en ! Va-t'en ! Va-t'en ! Cen'est pas un spectre qui va prendre ma place ! Un Empereur défunt ne peut gouverner Melniboné !
- C'est ce que nous verrons, dit Elric en faisant un signe à Dyvim Tvar et ses soldats.
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