Tel était le mystère de ma sexualité, pour qu'un corps si semblable au mien puisse être aussi attirant et me paraisse en même temps aussi peu familier, comme s'il appartenait à l'autre sexe. Quand j'étais plus jeune, il me paraissait urgent d'élucider ce mystère, parce que je pensais qu'une fois qu'il serait expliqué, on cesserait de nous haïr. A présent, je pensais qu'il n'avaient pas plus droit que moi à une explication et qu'ils trouveraient de toute façon d'autres raisons de nous haïr. Pour le moment, je remerciais le ciel de ce corps allongé à côté de moi, à la fois familier et inconnu.