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Citation de Jean-Daniel


Plusieurs périodes dans l’histoire de la traduction pourraient être examinées tour à tour : Antiquité, Moyen Âge, Renaissance, XVIIe-XVIIIe siècles, époque contemporaine. Une telle démarche risque de masquer les recoupements qui relient les époques entre elles, d’où la nécessité de recourir à une présentation davantage thématique que strictement chronologique. Les problèmes d’aujourd’hui sont très largement ceux qui se sont posés hier. Ce sont les réponses qui varient, d’où dérivent les diverses conceptions que l’on a pu se faire de la traduction .
Dans la tradition occidentale, on distingue généralement une double origine à la problématique de la traduction, qui s’incarne en réalité au travers d’une seule langue, le latin. D’une part, la traduction des textes religieux, et de la Bible en particulier, avec saint Jérôme comme figure tutélaire. D’autre part, la traduction des textes littéraires, dans la Rome antique, et l’on rappelle alors l’injonction de Cicéron, dans son Libellus de optimo genere oratorum (46 av. J.-C.), qu’il ne faut pas traduire « verbum pro verbo » « mot à mot », et que reprendra Horace dans son Ars poetica (10 av. J.-C.). Ces deux perspectives sont liées : Cicéron annonce saint Jérôme. On s’en rend compte quand ce dernier écrit, dans De optimo genere interpretandi (395) : « Oui, quant à moi, non seulement je le confesse, mais je le professe sans gêne tout haut : quand je traduis les Grecs – sauf dans les Saintes Écritures où l’ordre des mots est aussi un mystère –, ce n’est pas un mot par un mot, mais une idée par une idée que j’exprime.
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