Chaque fois qu’il surprenait un isard, un cerf ou un chevreuil, le cœur de Marcellin bondissait. Il avait alors l’impression d’être témoin d’un vrai miracle de la nature, d’un joyau rare qui lui était offert à cause de son amour pour la terre, la montagne, la forêt. Il haïssait évidemment ceux qui d’un coup de fusil détruisaient un tel enchantement. La bête disparue, il demeurait comme une ombre, comme un frisson sur l’herbe. Il reprit sa marche plus léger, plus joyeux, conscient d’avoir eu la récompense qu’il méritait.