J'étais bien sûr qu'elle ne dirait rien à ma mère, car elle m'avait rendu mon baiser avec contrainte d'abord et usure ensuite.
Un simple raisonnement acheva de me convaincre que j'étais dans la bonne voie. Hormis toutes les considérations morales qui retiennent les femmes sur la pente fatale de l'adultère, l'obstacle important qui pouvait surgir était le suivant : je pouvais être son fils. Or je ne l'étais pas et le fait qu'elle paraissait beaucoup moins que son âge enlevait beaucoup de sa force à cet argument.
Il était inimaginable que Bertrande reconnaisse qu'elle portait la quarantaine bien sonnée.