Michel J. Lévesque

Le jeune homme n’avait pas dit un mot. Il avait fixé Wendy pendant quelques instants, puis s’était approché d’elle. Elle ne bougeait pas, elle était figée. Figée par la surprise et non par la peur. Elle ne craignait pas cet homme, bien au contraire : elle se sentait en confiance et en sécurité auprès de lui, comme si elle l’avait toujours connu. Mieux encore : Wendy le désirait, comme une femme désire un homme, et savait qu’il ressentait la même attirance pour elle. En silence, ils avaient échangé un regard où se mêlaient à la fois timidité et envie. Wendy avait oublié la couleur de ses yeux, mais se souvenait qu’ils étaient magnifiques. Le jeune homme s’était penché vers elle, tout doucement, puis l’avait embrassée avec tendresse. Wendy avait failli fondre sur place. En fait, cet homme éprouvait beaucoup plus que du désir pour la jeune femme. Il était amoureux d’elle, Wendy l’avait compris juste à la manière dont il l’avait embrassée. Elle avait répondu à son baiser et tous les deux s’étaient enlacés, l’espace d’une seconde. Lorsque Wendy avait rouvert les yeux, le jeune homme avait disparu.


En plus de ce magnifique baiser, il lui avait légué une pensée : « Je suis là depuis toujours, Wendy Wagner… »