Depuis la guerre, dans son soucis de promouvoir l'apport migratoire, l'Australie s'est largement ouverte aux pays non anglo-saxons, et même non européens, et en 1970 environ 12% de la population du pays n'a aucun lien généalogique avec le Royaume-Uni. Ainsi, "Melbourne la merveilleuse", dont la classe aisée se plaisait autrefois à imiter la gentry anglaise, est en passe de devenir la plus grande cité grecque du monde après Athènes et New York.
Premiers occupants de l'archipel et donc premiers maîtres des lieux, les Maoris ont subi durant tout le XIXe siècle une véritable descente aux enfers. Rejet, acculturation ou tentative (timide) d'assimilation, tout contribuait à faire disparaître leur civilisation.
Le XXe siècle sur ce point s'est révélé plus clément. On a vu certains Maoris se mêler aux Européens sans pour autant renier leurs attaches originelles, mais suffisamment pour qu'au moment où se construisait l'idée d'une nation néo-zélandaise, il était devenu impensable d'occulter la dimension de leur propre peuple.