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Citation de CREER


De la prison au refuge
C’est le jeudi 13 novembre 1586 que la reine de Navarre met, pour la première fois, les pieds à Usson. Elle y demeurera pendant dix-huit ans et demi. Elle y sera d’abord prisonnière, mais en définitive assez peu de temps. Puis retournant la situation à son avantage, elle gouvernera Usson, considérant la forteresse comme un refuge en cette époque troublée. Enfin, devenue la « reine » d’Usson, elle y organisera sa petite cour.
Aubiac pendu. Marguerite prisonnière et menacée
Dès les premiers jours de son arrivée dans la forteresse, le destin de son amant Aubiac allait être scellé. Henri III avait écrit à Villeroy : « Quant à cet Aubiac, quoiqu’il mérite la mort devant Dieu et devant les hommes, il serait bon que quelques juges vissent son procès, afin que nous eussions toujours par devant nous ce qui peut servir à réprimer son audace (l’audace de sa sœur) car elle ne sera toujours que trop superbe et maligne. Résolvez ce qui s’en doit faire, car pour ce qui est de la mort, nous sommes tous résolus qu’elle s’en suive ».
En fait, Aubiac ne sera pas jugé, Henri III craignant probablement qu’un procès public n’étale trop la liaison de Marguerite et constitue un motif de divorce, ce qui permettrait à Henri de Navarre de convoler en juste noce et d’avoir des enfants.
Par conséquent, on tire du château de St-Cirgues l’amant de la reine et on le conduit à Aigueperse, dans le Dauphiné d’Auvergne, qui appartient à un Bourbon, le duc de Montpensier. Là, le prévôt, Lugoli fait installer une potence devant chez lui, place St-Louis. Aubiac est pendu « comme un manant et par un raffinement de cruauté les pieds en l’air ». Il est ensuite jeté à demi-mort dans la fosse creusée sous la potence. Ce supplice infamant – la mort pour un gentilhomme était normalement la décapitation – voulait faire croire qu’on châtiait le responsable de l’empoisonnement de Marzé, le châtelain de Carlat et non l’amant de la reine de Navarre.
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