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4.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 04/06/1943
Biographie :

Docteur en droit, Michel Moisan a été sous-préfet d'Issoire hors cadre de 1996 à 2002.

Passionné d'histoire, il est auteur de "L'exil auvergnat de Marguerite de Valois" (1999).

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les origines de l’exil
Trois événements majeurs vont être à l’origine de l’exil futur de la reine de
Navarre. C’est d’abord son expulsion de la Cour de France le 7 août 1583 pour des raisons complexes mais qui sont en rapport avec sa conduite et en particulier sa liaison avec le seigneur de Champvallon.
C’est ensuite, presque deux ans plus tard, sa décision propre de quitter la cour de Nérac où elle essaie de renouer avec la vie conjugale. Mais son mari l’ignore.
C’est enfin, l’obligation pour elle de quitter Agen qu’elle a investie à la suite de la décision précédente et où son action n’est guère appréciée des habitants qui la contraignent à fuir la ville.
Les Mémoires de Marguerite s’achèvent en 1582, au moment où elle quitte
Nérac pour rejoindre la Cour de France où elle va mener une vie dispendieuse
« Mais en 1582 et 1583 que lui reste-t-il pour affirmer son existence face à son mari, à sa mère, à son frère le roi, sinon l’excès ? » La reine est amoureuse de
Jacques de Harlay, sire de Champvallon depuis 1580, époque où elle le retrouve dans le Sud-Ouest à l’occasion des négociations de la paix de Fleix. Il est le grand écuyer de son frère François d’Alençon dont il est aussi l’ami et le confident. Il a aidé Marguerite en février 1578 à organiser l’évasion de son frère préféré. Un grand amour est né entre eux. Champvallon est très beau, brave, cultivé et même poète. Tout pour plaire à Marguerite. Il a à peu près le même âge qu’elle.
C’est un amour qui n’est pas simplement platonique. A Cadillac, au début de l’année 1581, au château des Foix-Candale, sur les bords de la Garonne, les amants ne se cachent plus. Mais bientôt, Champvallon va suivre Alençon dans ses tentatives concernant les Pays-Bas. La séparation va conduire Marguerite à écrire de belles lettres à son « beau cœur ». « Je vis sans divertissement, en la continuelle contemplation de mon souverain bien, en attendant l’heure de ma béatitude ». Dans une autre lettre, elle écrit « je ne vis plus qu’en vous, et d’autre que de vous mon âme n’est régie ».
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De la prison au refuge
C’est le jeudi 13 novembre 1586 que la reine de Navarre met, pour la première fois, les pieds à Usson. Elle y demeurera pendant dix-huit ans et demi. Elle y sera d’abord prisonnière, mais en définitive assez peu de temps. Puis retournant la situation à son avantage, elle gouvernera Usson, considérant la forteresse comme un refuge en cette époque troublée. Enfin, devenue la « reine » d’Usson, elle y organisera sa petite cour.
Aubiac pendu. Marguerite prisonnière et menacée
Dès les premiers jours de son arrivée dans la forteresse, le destin de son amant Aubiac allait être scellé. Henri III avait écrit à Villeroy : « Quant à cet Aubiac, quoiqu’il mérite la mort devant Dieu et devant les hommes, il serait bon que quelques juges vissent son procès, afin que nous eussions toujours par devant nous ce qui peut servir à réprimer son audace (l’audace de sa sœur) car elle ne sera toujours que trop superbe et maligne. Résolvez ce qui s’en doit faire, car pour ce qui est de la mort, nous sommes tous résolus qu’elle s’en suive ».
En fait, Aubiac ne sera pas jugé, Henri III craignant probablement qu’un procès public n’étale trop la liaison de Marguerite et constitue un motif de divorce, ce qui permettrait à Henri de Navarre de convoler en juste noce et d’avoir des enfants.
Par conséquent, on tire du château de St-Cirgues l’amant de la reine et on le conduit à Aigueperse, dans le Dauphiné d’Auvergne, qui appartient à un Bourbon, le duc de Montpensier. Là, le prévôt, Lugoli fait installer une potence devant chez lui, place St-Louis. Aubiac est pendu « comme un manant et par un raffinement de cruauté les pieds en l’air ». Il est ensuite jeté à demi-mort dans la fosse creusée sous la potence. Ce supplice infamant – la mort pour un gentilhomme était normalement la décapitation – voulait faire croire qu’on châtiait le responsable de l’empoisonnement de Marzé, le châtelain de Carlat et non l’amant de la reine de Navarre.
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En 1592, Marguerite, vivait d'expédients. Elle était pressée de "faire argent de tout". La ligue partait en quenouille. Elle ne voyait que des avantages à se rapprocher de son mari qui s'éloignait de Corisande et qui pâtissait des troubles perpétrés par Charles de Valois le mauvais neveu de la reine. Les deux époux se rapprochèrent. Les lettres échangées le confirment.
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