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Citation de Jcequejelis


Les Bonnets rouges en 1675 - La guerre de Hollande avait amené le pouvoir royal à créer en 1673 des impôts indirects, une taxe sur le papier, dorénavant « timbré », un droit de marque sur la vaisselle d'étain, et à instituer un monopole de la vente du tabac en 1674. En 1675, des troubles éclatèrent à Bordeaux le 27 mars, et le 3 avril à Rennes où, le 18, des émeutiers pillèrent le bureau de vente du tabac. Des émeutes sporadiques continuèrent d'agiter quelques villes bretonnes au printemps. Au mois de juin, les troubles commencèrent dans les campagnes des évêchés de Quimper et de Vannes; un bureau de papier timbré fut pillé le 23. A mi-juillet une quarantaine de paroisses avaient pris les armes. Certains révoltés étaient « bien armés », ils « marchaient tambour battant et enseigne déployée » ; des meneurs se dirent « caporaux de trêves », ce qui pourrait être un grade de la milice de garde-côte, et certaines paroisses prirent les armes à l'appel du tocsin, qui était le signal convenu en cas d'approche d'une flotte hollandaise. Les révoltés utilisèrent donc l'armement et l'organisation de la garde-côte.
Plusieurs châteaux furent pillés les 11 et 23 juillet, de même que le presbytère d'un curé très riche, d'ailleurs noble, qui avait attiré une haine particulière sur sa personne. Si les nouveaux impôts furent le détonateur de la révolte, les paysans de Cornouaille mirent donc vites les rapport sociaux en question. Ils commencèrent même à se donner une organisation politique : des habitants de quatorze paroisses s'assemblèrent et rédigèrent un programme revendicatif connue sous le nom de Code paysan.

1712 - [p. 65]
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