Là où le christianisme joue le jeu de la belle âme, enveloppe les petits motifs dans de grandes logiques, célèbre les fictions de l'amour du prochain, de la générosité, du don, du partage, de la charité et autres nobles et beaux sentiments, Helvétius calme le jeu : regardons la réalité en face, cessons d'extrapoler, de nous voiler la face et surtout de nous mentir. L'homme excelle dans la mauvaise foi, dans le désir de ne pas voir ce qui ne lui convient pas, dans l'art pervers de réécrire l'histoire à son seul avantage.