AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.67/5 (sur 5355 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Argentan , le 01/01/1959
Biographie :

Michel Onfray est un philosophe français.

Il adhère à la pensée hédoniste, athéiste et anarchiste. Il défend une pensée principalement influencée par des philosophes tels que Nietzsche, Épicure, par l'école cynique, par le matérialisme français et par l'anarchisme individualiste.

En 1986, à 27 ans, il soutient une thèse de troisième cycle, intitulée «Les implications éthiques et politiques des pensées négatives de Schopenhauer à Spengler» sous la direction de Simone Goyard-Fabre, au centre de philosophie politique et juridique de l'université de Caen.

Il enseigne la philosophie dans les classes terminales du lycée technique privé catholique Sainte-Ursule de Caen de 1983 à 2002. Il critique l’enseignement de la philosophie qu’il juge limité à la transmission d'une histoire de la philosophie officielle et conforme à l'ordre social, plutôt que de se donner pour but d’apprendre à philosopher. Vision forcément contestée par nombre d'enseignants en place dans le secondaire.

À la suite de l'accession du Front national au second tour de l'élection présidentielle française de 2002, il quitte sa carrière d'enseignant pour créer l'université populaire de Caen, où il délivre pendant treize ans le cours « contre-histoire de la philosophie », qui est retransmis sur la station de radio France Culture. Le 28 septembre 2018, apprenant incidemment que France Culture cessait la diffusion de ses conférences, Michel Onfray annonce dans la foulée la fin de sa participation à l'université populaire de Caen, dénonçant une atteinte à la liberté d'expression. Aujourd'hui, il enseigne à l'Université de Caen.

Il a également créé des Universités Populaires : à Caen, à Argentan, mais aussi une Université Populaire du Théâtre, où des professeurs enseignent bénévolement (ces cours dispensés sont également publiés au sein de la série des "Contre-histoire de la philosophie"). La raison de ce projet est expliquée dans "La communauté philosophique".
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Michel Onfray   (202)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (159) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

*INTRODUCTION* : _« […] Je veux seulement, Monsieur, vous faire part d'une chose que j'ai lue dans Montaigne, et qui marque son bon goût. Il souhaitait devenir assez savant pour faire un recueil des morts les plus éclatantes dont l'Histoire nous parle. Vous qui êtes son partisan, vous approuverez ce dessein que j'exécute en partie. En effet, le véritable point de vue où je placerais une personne qui veut bien juger du ridicule qui règne dans le monde, est le lit de mort. C'est là qu'on se détrompe nécessairement des chimères et des sottises qui font l'occupation des hommes. Nous sommes tous fous ; la folie des uns est plus bouillante, et celle des autres plus tranquille. »_ *André-François Boureau-Deslandes* [1690-1757], _À Monsieur de la Ch…_ _« Rien ne doit plus nous frapper dans l'histoire des grands hommes, que la manière dont ils soutiennent les approches du trépas. Je crois que ces derniers moments sont les seuls, où l'on ne puisse emprunter un visage étranger. Nous nous déguisons pendant la vie, mais le masque tombe à la vue de la mort, et l'Homme se voit, pour ainsi dire, dans son déshabillé. Quelle doit être alors la surprise ! Tout l'occupe sans le toucher : tout sert à faire évanouir ce dehors pompeux qui le cachait à lui-même. Il se trouve seul et sans idées flatteuses, par ce qu'il ne peut plus se prêter aux objets extérieurs. Cette vue a cela d'utile en flattant notre curiosité, qu'elle nous instruit. Il n'est rien de quoi, disait Montaigne, je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, quelle parole, quel visage, quelle contenance ils y ont eus ; mille endroits des histoires que je remarque si attentivement. Il y paraît, à la farcissure de mes exemples, et que j'ai en particulière affection cette matière*._ _Je suis persuadé que la dernière heure de notre vie est celle qui décide de toutes les autres. »_ *(Chapitre III : Idée générale d'une mort plaisante.)* * _« Et il n'est rien dont je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, de quelle parole, quel visage, quelle contenante ils y ont eus, non plus qu'il n'est d'endroit dans les histoires que je remarque avec autant d'attention. Il apparaît à la farcissure de mes exemples que j'ai cette matière en particulière affection. Si j'étais faiseur de livres, je ferais un registre commenté des morts diverses. Qui apprendrait aux hommes à mourir leur apprendrait à vivre. »_ (« Chapitre XIX : Que philosopher c'est apprendre à mourir » _in Montaigne, Les essais,_ nouvelle édition établie par Bernard Combeaud, préface de Michel Onfray, Paris, Robert Laffont|Mollat, 2019, p. 160, « Bouquins ».) *CHAPITRES* : _Traduction d'un morceau considérable de Suétone_ : 0:02 — *Extrait* 0:24 — _Introduction_ _De quelques femmes qui sont mortes en plaisantant_ : 0:49 — *1er extrait* ; 2:08 — *2e* _Additions à ce qui a été dit dans le IX et dans le XI chapitre_ : 3:15 _Remarque sur les dernières paroles d'Henri VIII, roi d'Angleterre, du Comte de Gramont, etc._ : 6:09 — *1er extrait* ; 6:36 — *2e* _De la mort de Gassendi et du célèbre Hobbes_ : 7:45 _Remarques sur ceux qui ont composé des vers au lit de la mort_ : 10:47 _Examen de quelques inscriptions assez curieuses_ : 13:52 _Des grands hommes qui n'ont rien perdu de leur gaieté, lorsqu'on les menait au supplice_ : 14:33 _Extrait de quelques pensées de Montaigne_ : 15:31 _S'il y a de la bravoure à se donner la mort_ : 17:37 — *1er extrait* ; 18:57 — *2e* _De quelques particularités qui concernent ce sujet_ : 19:14 19:28 — _Générique_ *RÉFÉ. BIBLIOGRAPHIQUE* : André-François Boureau-Deslandes, _Réflexions sur les grands hommes qui sont morts en plaisantant,_ nouvelle édition, Amsterdam, Westeing, 1732, 300 p. *IMAGE D'ILLUSTRATION* : https://www.pinterest.com/pin/518547344600153627/ *BANDE SONORE* : Steven O'Brien — Piano Sonata No. 1 in F minor Piano Sonata N0. 1 in F minor is licensed under a Creative Commons CC-BY-ND 4.0 license. https://www.chosic.com/download-audio/46423/ https://www.steven-obrien.net/ *LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES* : _CE MONDE SIMIEN_ : https://youtu.be/REZ802zpqow *VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9YH *VERSION NUMÉRIQUE* _(.pdf)_ : https://payhip.com/b/VNA9W _VOYAGE À PLOUTOPIE_ : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg *VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/

+ Lire la suite

Citations et extraits (2306) Voir plus Ajouter une citation
A viser le Paradis, on manque la Terre.
..la synagogue, le temple, l'église ou la mosquée, tous endroits où l'intelligence se porte mal et où l'on préfère depuis des siècles l'obéissance aux dogmes et la soumission à la Loi - donc à ceux qui se prétendent les élus, les envoyés et la parole de Dieu
Commenter  J’apprécie          1835
La mort de quelqu'un qu'on aime [...] La philosophie semble sur ce sujet bien pauvre en consolations véritablement efficaces. [...] Certes, on peut trouver ici ou là des idées utiles, mais aucune ne permet efficacement de recouvrer tout de suite la station debout quand on a mis un genou en terre. Sauf...
Sauf si l'on part du principe que le mort est un héritage, que le disparu a légué ce qu'il fut et que, quand on a eu la chance d'avoir eu un père et une compagne ayant confiné à la sainteté laïque par leur bonté, il nous reste à leur rendre le seul hommage qui soit : vivre selon leurs principes, être conforme à ce qui faisait d'eux des personnes aimées, ne pas laisser mourir leur puissance d'exister dans leur générosité d'être en la reprenant comme on relève un étendard tombé au sol après un combat, agir sous leur regard inexistant et leur rester fidèle en incarnant leurs vertus, en épousant leur art de produire de la douceur.

P31
Commenter  J’apprécie          15711
Je ne méprise pas les croyants, je ne les trouve ni ridicules ni pitoyable, mais je désespère qu'ils préfèrent les fictions apaisantes des enfants aux certitudes cruelles des adultes.
Commenter  J’apprécie          12715
La séparation de la sexualité d'avec l'amour n'exclut pas l'existence de sentiment, de l'affection ou de la tendresse. Ne pas vouloir s'engager pour la vie dans une histoire de longue durée n'interdit pas la promesse d'une douceur amoureuse.
Commenter  J’apprécie          1202
Michel Onfray
Le monde va, cahin-caha, parce que le plus grand nombre se ment, s'illusionne, échafaude des décors de théâtre dans lesquels il se raconte des histoires. Pour ne pas voir en face la misère de son existence, le tragique de son destin, le ridicule de tout divertissement social, et l'inéluctalibilité de sa disparition annoncée. D'où son délire d'inventions, ses techniques mises au point pour éviter de regarder ce qui doit être vu. Déni, mauvaise foi, refoulements, projections, bovarysme, autant de mécanismes de défense mis en place pendant des siècles par les hommes pour échapper à la cruauté de l'évidence. Autant de fictions, de fables, de mythes qui encombrent l'intelligence et la progression vers la véritable philosophie - celle qui produit la sagesse, la paix avec soi, les autres et le monde.
Commenter  J’apprécie          11025
Michel Onfray
"Le bonheur ne tient pas seulement au rapport qu'on établit entre soi et soi, mais aussi entre soi et la nature, soi et le cosmos."
Philosophie magazine
Commenter  J’apprécie          1030
Camus découvre le formidable pouvoir des mots , la magie de la lecture , l'immense puissance des livres . Rentré chez lui , il pose le volume sur la toile cirée de la table de la cuisine , le place sous le rond de lumière de la lampe à pétrole , l'ouvre et le lit .Le monde autour de lui disparaît , il entre de plain - pied dans un univers qui le sauve .
Commenter  J’apprécie          1011
[...] Car l'inverse me semble bien plutôt vrai : "Parce que Dieu existe, alors tout est permis ..." Je m'explique. Trois millénaires témoignent, des premiers textes de l'Ancien Testament à aujourd'hui : l'affirmation d'un Dieu unique, violent, jaloux, querelleur, intolérant, belliqueux a généré plus de haine, de sang, de morts, de brutalité que de paix ... le fantasme juif du peuple élu qui légitime le colonialisme, l'expropriation, la haine, l'animosité entre les peuples, puis la théocratie autoritaire et armée ; la référence chrétienne des marchands du Temple ou d'un Jésus paulinien prétendant venir pour apporter le glaive, qui justifie les Croisades, l'Inquisition, les guerres de religion, la saint-Barthélémy, les bûchers, l'Index, mais aussi le colonialisme planétaire, les ethnocides nord-américains, le soutien aux fascismes du XX° siècle, et la toute puissance temporelle du Vatican depuis des siècles dans le moindre détail de la vie quotidienne ; la revendication claire à presque toutes les pages du Coran d'un appel à détruire les infidèles, leur religion, leur culture, leur civilisation, mais aussi les juifs et les chrétiens - au nom d'un Dieu miséricordieux ! Voilà autant de pistes à creuser que, justement, à cause de l'existence de Dieu tout est permis - en lui, par lui, en son nom, sans que ni les fidèles, ni le clergé, ni le petit peuple, ni les hautes sphères y trouvent à redire ...
Commenter  J’apprécie          9010
Le destin de ce qui était vivant m'était ainsi présenté: obéir à la nécessité qui guide tout ce qui est vivant, les anguilles et les hirondelles, les martinets et les papillons qui faisaient le bonheur de mes printemps et de mes étés. Il y avait de l'anguille et de l'hirondelle en moi, du martinet et du papillon. Il me faudrait du temps pour tirer cette énigme au clair et, passant par Spinoza, savoir que nous nous croyons libres parce que nous ignorons les causes qui nous déterminent.

p167
Commenter  J’apprécie          820
Le temps n'existe pas sans accélérations ni ralentissements. Son flux n'est pas fluide, ni son écoulement celui d'un fleuve tranquille. Sa logique n'est pas celle du sablier avec son filet de sable qui tombe d'une ampoule dans l'autre avec régularité, sans à-coups. La vitesse est inséparable de son développement. Plus ou moins de vitesse, des variations de vitesses : stagnation, immobilité, surplace, infime mouvement, léger déplacement, petite mobilité, imperceptible évolution, indicible mutation, vrai bougé, passage d'un point à l'autre, d'un moment à l'autre, authentique passage, vraie translation, changement net, véritable mutation, transition visible, indubitable métamorphose, accélération soudaine, amplification vaste, vitesse incontestable, précipitation notable, vélocité substantielle, solide célérité, ces variations de puissance dans le mouvement du temps semblent la loi du genre : de la naissance à la mort en passant par la croissance, la maturité, la plénitude, l'acmé, la décroissance, le vieillissement, la décrépitude, la sénescence, l'agonie, le trépas, ce qui vaut pour un homme convient aussi pour une civilisation, ce qui conduit l'abeille mène également le volcan.

p144
Commenter  J’apprécie          763

CONVERSATIONS et QUESTIONS sur Michel Onfray Voir plus
Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michel Onfray Voir plus

Quiz Voir plus

Jefferson

Quel animal est Jefferson?

une chèvre
un cochon
un hérisson

9 questions
98 lecteurs ont répondu
Thème : Jefferson de Jean-Claude MourlevatCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..