Un clerc est à la fois un homme d'Eglise et quelqu'un qui sait lire, quelqu'un qui est capable de comprendre les textes. Le mot unit les deux notions de façon indissociable. Au clerc s'oppose donc le laique illettré. En lui s'unissent l'activité intellectuelle et l'effort spirituel. A lui s'attachent l'autorité de l'Ecriture et celle qui émane de tous les livres. Sa langue est celle de l'Eglise, le latin. C'est lui qui a été l'instrument de la conservation des lettres latines au sein de l'Eglise, dont on a parlé plus haut. Comme il a le monopole de l'écrit, le sort de la jeune langue vulgaire est entre ses mains. (...)
Un grand nombre d'écrivains français du Moyen Age -la majorité, sans doute- sont des clercs, pour ne rien dire des copistes.