chapitre La Dame de Kerlouarnec, Ploaré - dans les années 1847
pp.119-120
Tout semble être passé si vite.
Toute une vie pourtant !
Mais la mienne n'a pas suivi une ligne droite, loin de là.
Je suis allée de parenthèses en parenthèses.
Selon mes rencontres.
Selon les bonnes personnes... ou les mauvaises.
Deux courts mariages, deux si longs veuvages.
Et ces deux maris : l'un m'a tout pris, l'autre m'a tout donné. Ces vies comme du sable, qui glissent entre les doigts.
C'est vrai, je reste avec mes ombres.
Elles m'entourent.
Elles m'accompagnent.
J'en ai pris l'habitude, elles ne me quittent plus.
Et avec elles, il me faut vivre.