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Citation de Pivoine29


chapitre Anne-Marie Audouin de Pompery - Château de Couvrelles - dans les années 1810

pp.40-41

Mon cher petit cousin et Jacquette !

Même physique ingrat, même visage sec, tout en angles, même santé chancelante, même solitude et néanmoins même compréhension d'autrui, même douceur, même altruisme...

Quel poids d'un passé douloureux supportent-ils avec tant de vaillance et depuis si longtemps ?

Ils sont orphelins tous les deux et ce manque est criant.

Théophile qui a encore son père, si irresponsable envers ses enfants qu'on pourrait l'oublier, porte en permanence cette impression d'abandon ressentie si jeune, au décès de sa mère. C'est également le lot de Jacquette, qui n'a jamais pu se remettre de la mort de la sienne, dans des conditions hasardeuses.

Cela ne faisait pas de doute : une douleur profonde ne les quittait plus.

Les combats permanents, livrés par René-Théophile contre son père pour terminer ses études, ceux de Jacquette pour préserver sa fille, ont laissé des blessures dont ils souffrent à jamais.

Et pourtant quels regards !

Quelle intelligence dans celui de mon Petit Cousin, et quelle bonté, quelle générosité, quelle finesse dans celui de Jacquette.

Impossible d'occulter cette étoile qui brille dans leurs yeux et qui les différencie tellement des autres.

Car cela m'est venu à l'esprit, j'ose le dire.

Furtivement, il est vrai, mais cela m'est venu : ces deux-là sont de la même espèce.

Une espèce rare.

Ce passé douloureux les unira un jour, j'en suis sûre. Leur survie sera commune...

Je n'en doute pas un seul instant !
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