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Critiques de Michèle Castelli (10)
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La veuve blanche

Voici un ouvrage bien écrit de la collection «  Terres de France » .



En 1709, au cœur de la Balagne , en Corse , la vie insulaire à Tilia suit son cours, immuable ,rythmée par les superstitions, , le respect du droit des familles, les rudes travaux des champs: pleines et intenses journées de labeur au temps des moissons , de l’aube au crépuscule , sous l’haleine brûlante du soleil mais aussi et surtout, l’influence des «  guérisseuses ou jeteuses de sorts, l’élection , par un rassemblement dans l’église du nouveau «  podestat » , personne élue représentant l’autorité pour sa commune.



Existaient Le conseil des sages, Le procureur général , garant de la légalité des actes de la communauté , les gardiens des biens communaux, chargés de certaines responsabilités : écarter les bêtes sauvages , sangliers, mouflons, et chèvres saccageant les récoltes.



Cette hiérarchie de l’époque , au cœur du XVIII° siècle , dans ce monde rural, communautaire et secret, n’empêchait pas les conflits entre familles : Les Filippi , les Marcelli , puissants et redoutés, le poids des anciens ,les traditions immuables, les vendettas implacables, les morts violentes..

L’honneur justifie tous les sacrifices: il faut accomplir son devoir, guetter les dangers permanents : pirates barbaresques, superstitions , mauvais sorts, rivalités entre bergers et paysans, réparations violentes des offenses, imprécations, invocations à Dieu Tout Puissant, camps ennemis, désunions , vengeances, activités criminelles,,



Au cœur de ce roman difficile à lire car émaillé de mots en langue Corse, se joue le destin de deux cousines : l’insouciante Anghjulina et la rêveuse Fiordispina , elles grandissent harmonieusement en écoutant les légendes des anciens , des récits surprenants. ....

Elles seront confrontées à la violence sourde de cet univers, aux silences, à la colère du village, au deuil, aux reproches , à la rudesse de leur entourage.



Elles transgresseront les règles sociales , chacune à leur manière afin de connaître un bonheur tragique lié à un châtiment librement choisi .N’en disons pas plus.

Une histoire d’amour Corse sur fond de violence et de transgression!



Les senteurs du maquis, les embruns marins , les collines boisées, l’odeur de miel des amandiers en fleur, la chaleur des rayons du soleil Corse, le ciel couleur myosotis, imprègnent cet ouvrage écrit par Michèle Castelli née dans une famille originaire de Balagne .





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Marie di Lola

Reçu dans le cadre de l’opération masse critique de Babelio, le livre de Michèle Castelli a été une belle surprise pour moi. La Corse pas si loin de ma ville natale, Nice, et le langage si proche de notre patois calabrais m’a fait entrer dans le récit de cette famille comme si c’était la mienne tant les ressemblances avec les histoires familiales sont nombreuses.

Le récit se situe à Ile-Rousse, ville de Balagne en Corse, ce n’est pas un roman en tant que tel même si au fil des chapitres on suit l’histoire de la famille, mais plutôt des instants de vie qui servent à décrire le quotidien de ces habitants en ce début de XXe siècle, la pêche, les croyances, l’école, les différences de classe sociale, les jours de fête et les traditions qui les accompagnent, les spécialités culinaires très appréciées encore aujourd’hui, les bonnes manières, les champs d’oliviers et cette huile si précieuse, les soirées au coin du feu pour broder son trousseau, le début d’une vie d’adulte … et tout ceci c’est Marie une des filles de Lola qui nous le raconte. Marie di Lola.

Elle nous confie ses moments heureux vécus entre voisins, les jours plus sombres de la grippe et de la mort, les années de guerres et de restrictions et la joie de se savoir toujours entouré de sa famille, de voisins considérés comme des cousins. Une vie simple mais dure qui n’a rien épargné à la famille.



C’est une écriture simple que l’auteur nous conte la joie et la douleur, je n'ai eu aucun mal à me plonger dans les rues de la ville, de me promener moi aussi sur les sentiers sous le soleil, dans ce « monde » qui n’est plus et qui pourtant détenait tant de richesses, la vie sortait de terre ou de la mer pour qui savait la remercier. Des mots qui traduisent toutes la tendresse d’une époque révolue mais qui fait rêver.

C’est un récit qui se lit très vite et je dois avouer que j’aimerais savoir ce qui est arrivé à Marie une fois installée à Marseille.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Marie di Lola

C'est avec une grande joie que j'ai reçu ce livre envoyé par Babelio et les éditions Presses de la Cité, dans le cadre de l'opération Masse Critique et je les remercie chaleursement..

Il faut dire que je suis fan de la Balagne et de Isola Rossa en particulier.

Ce livre retrace avec une grande sensibilité la vie, dans cette région nord de la Corse au début du vingtième siècle.

Marie est une des filles de Lola, femme de pêcheur.

Elle nous conte son enfance heureuse mais avec l'importante séparation entre le monde des pêcheurs et ouvriers et celui des bourgeois qui jamais ne se mêlent les uns aux autres.

On y retrouve l'importante influence de l'église avec la célébration des fêtes religieuses qui sont célébrées avec un faste particulier, la présence indispensable à la messe pour éviter les remarques désagréables et puis la guerre entre l'école privée et l'école publique et laïque lorsqu’elle devient obligatoire.

Jamais, je n'aurais pensé qu'une telle ségrégation entre riches et pauvres avait existé.

La vie extérieure fait une part belle au "paraître" car le respect des traditions en tous genres régit la vie sociétale.

Jeunes gens et jeunes filles ne peuvent se parler qu'en présence d'un tiers, même lorsqu'ils sont fiancés.

Cette coutume existait aussi sur le continent, dans les villages..

Il ne faut pas oublier l'entraide entre les gens du même cercle qui voisinent et veillent ensemble.

La vie publique se passe à l’église et sur la magnifique place Paoli qui reste le centre de la ville aujourd'hui.

Bien sûr, il ne faut pas oublier les discussions politiques qui vont bon train lorsque des élections se profilent à l'horizon. Les femmes, bien qu’elles n'aient pas le droit de vote n'hésitent pas à affirmer leurs opinions politiques et leur choix pour tel candidat.

Et pour couronner cette vie, la mer omniprésente avec ses somptueuses couleurs où les enfants vont se baigner en "chemise" malgré l'interdiction des parents et les promenades à la campagne pour rendre visite à la parentèle ou pour aller ramasser les olives qui permettront de faire de l'huile d'olives de Balagne, tellement courante dans la quotidienne. .

J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre qui nous retrace, de belle manière une vie, maintenant disparue et qui pourtant a laissé bien des repères.

Le style est fluide et permet vraiment de recréer les images de ce temps-là
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Rue Château-Payan

Ce livre est la chronique d une exilée corse qui s installe à Marseille

Les débuts de l intégration sont bien difficiles c est ce qui donne l interet de l histoire pendant les deux premiers tiers

Apres le train train s installe et le roman devient moins intéressant

Si vous ne connaissez pas Marseille c est l occasion on visite la ville dans les années 1930

Que c est dur de quitter son village natal même si la couture nous réussit et que l on est une femme

N oublions pas la famille qui fait notre force
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Marie di Lola

Si vous voulez connaître la vie à l Ile Rousse en Corse jetez vous dans la lecture ce livre.

En effet ce roman est l histoire d une gamine jusqu'à son mariage.

L histoire se termine à la fin de la guerre de 1914.

Un petit reproche plein de mots corses bien que traduits en bas de pages qui cassent un peu le rythme de la lecture.
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Marie di Lola

J'ai dévoré ce livre en deux jours!!!



L'auteur retrace son enfance dans les rues d'une petite ville corse. Les coutumes du début du siècle, loin des grandes villes européennes, restent ancrées dans les habitudes.



J'ai particulièrement savouré la période où la jeune fille grandit et découvre la bienséance. Une femme ne peut accepter un cadeau d'un jeune homme sans se compromettre; Jamais, au grand jamais, elle ne doit rester seule avec un jeune homme, même s'ils sont fiancés. Une jeune fille ne se mariait pas sans avoir fait son trousseau: draps, dentelles, rideaux, couvertures... C'est affolant de voir à quelle vitesse tout cela a changé!!



Les spécialités culinaires sont aussi largement décrites, pour le plus grand bonheur des gourmands. A cette époque, rien ne se perdait, tout se transformait. Les saucissons que l'on conservait, sêchés, tout l'hiver. Les tisanes que l'on fabriquait à partir de fleurs ramassés sur le bords des routes. Les liqueurs, les crèmes, les pains croustillants... Tout y est expliqué



J'ai lu ces pages avec délices, sans avoir l'envie de le quitter, mais il est passé bien trop vite pourtant. Preuve s'il en est besoin que c'est un livre-bonheur... Un livre qui est reposant, tendre, intéressant, et instructif.



J'ai très envie du coup de découvrir d'autres livres du même auteur, car vraiment, elle a su me convaincre totalement sur son talent.



Je referme ce récit avec le sourire aux lèvres, le regard rêveur, et l'envie, déjà, de retrouver cette atmosphère bientôt.
Lien : http://au-fil-des-pages477.b..
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La veuve blanche

Voilà, tout est dit dans la 4ème de couverture que je trouve assez maladroite et qui résume très bien à la fois le livre et ce que je ne recherche pas en lisant. Ce n'est absolument pas mon genre de littérature je n'ai rien contre a priori, mais je n'arrive pas à m'intéresser à ces histoires d'amour contrariées dans les campagnes profondes françaises. J'ai essayé, mais j'ai abandonné. Je laisse à qui aime le soin de faire un commentaire plus à propos.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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Maria di Lola, tome 1 : Une enfance en Cors..

Je me suis arrêté à la page 34. Pourquoi ? Ce livre, sans doute fruit d'un grand travail, n'évoque pour moi que des clichés sur la Corse. Vendetta, règlements de compte autour des femmes qui sont à peine plus que des objets et la cerise sur le gâteau : la description des plats tous plus viandard les uns que les autres. Ce qui me dérange le plus c'est le regard porté sur cette société. La banalisation de la violence, trouver ça "normal", désolé, ça ne passe pas chez moi. La brutalité, la souffrance, la violence quelle qu'elle soit, ça ne fait pas des valeurs, ça ne fait pas une société. Cette façon d'écrire a bien vieilli, et tant mieux ! Zou ! Aux oubliettes ! Et pour ceux qui penseraient que je n'aime pas la Corse, je leur répondrais, au contraire, que les Corses méritent mieux que ce genre de récit.
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Maria di Lola, tome 1 : Une enfance en Cors..

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Maria di Lola, tome 1 : Une enfance en Cors..

Etude de mœurs d'un village corse à travers le portrait d'une jeune fille de L'Ile-Rousse en Corse, de la fin du XIXème au début du XXème.
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