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Citation de brigetoun


et tes mains s’ouvrent, cueillent, caressent, dénombrent, et par-dessus les tombeaux des hommes, la lune avance libre, l’aube rouge brûle dans ta gorge avec ce reste de souffle tant râpeux, tant sifflant, et tu vas, le corps lourdement chargé des sacrifiés, leur vie, leur moment, leur soleil, leurs chants, reposant désormais en ta maigreur de spectre, et tu seras celui qui vient, et ta parole-silex éventrera le temps, et sa bourre de honte lavée à grande eau, en pleine lumière, retombera dans les mains de la mort, y fera lit de plumes, ils dormiront enfin les aimés, ils dormiront

et ce légendaire de la mer que la mer me commande, ma tâche, il repose mort-né sur mes paupières closes mais si je lui parle, si je le réchauffe il vit, il entraîne la mer dans la patience obscure de ses propres fonds et lui chante ses origines, de l’étincelle comprimée dans la coquille de noix à ce grand corps sans décence sous les assauts du ciel…
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