Les Pères syriaques et leurs oeuvres.
3) Ephrem de Nisibe (306?-373). Diacre, originaire de Nisibe, il vint à Edesse après la défaite de l'empereur Julien (363). Il est probablement l'un des plus grands poètes de l'ère patristique. (...) Ses écrits, très abondants, vont des traités aux morceaux de poésie, domaine privilégié des Syriens, où il excella. Sa production, toujours à teneur doctrinale, comprend deux catégories de pièces : soit les "madrashê" (hymnes) en vers de 4, 5, 6 ou 7 pieds syllabiques groupés en strophes avec parfois un refrain, qui étaient vraisemblablement chantés puisque nous leur connaissons des tons ("qolê") ; soit des "mimrê" (homélies métriques), composées de distiques de vers à 5, 6, 7 ou 12 syllabes. Une variété du genre, les dialogues des "sugiatâ", semble avoir une origine orientale ...
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