Le silence des femmes n'est pas un absolu atemporel. Des formes variées de résistance féminine ont fait face à l'interdit de parole. Peut-être s'est-il agi de tactiques inconscientes, devenues des rituels de comportement ainsi l'écriture quotidienne d'un journal grâce auxquels les femmes (du moins celles des élites cultivées) ont cherché à rendre plus légers la dévaluation sociale qui pesait sur leur sexe et l'oubli « au théâtre de la mémoire, les femmes sont ombres légères » voulu par la « valence différentielle » qui a structuré l'inégalité des sexes et produit « la déficience des traces relatives aux femmes et qui rend si difficile, quoique très différemment selon les époques, leur appréhension dans le temps