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Citation de migdal


La pluie mitraille Quinn tandis qu'elle court vers le corps. À mesure quelle approche, ses pas ralentissent, ses yeux s'élargissent encore, à l’affût du moindre mouvement ou signe de vie. Un adulte, bras et jambes inertes, à la merci du déluge céleste.

Elle a le souffle coupé à la vue du visage blême, enflé et tuméfié. Un homme, corpulent, les paupières hermétiquement closes. Elle se baisse. Accroupie à portée de main, elle voit finalement sa poitrine se soulever sous son T-shirt trempé.

— Hé, vous m’entendez ?

Sa voix semble enfantine à ses propres oreilles.

Bronte jappe dans la voiture alors que Quinn balaie le secteur du regard. Aucun véhicule en vue, pas de trace de dérapage, ni de bris de verre. Pas d’autre corps. Comment cet homme est-il arrivé là ? On dirait qu il est tombé du ciel. Le Pindarry est encore à quatre-vingt-dix kilomètres à I’ouest, et l’exploitation la plus proche se trouve à soixante-dix kilomètres au sud-ouest. Le bourg le plus près, guère davantage qu’une station-service et une alimentation moribonde, est Mindarie, à deux cent deux kilomètres au sud. Quinn et cet inconnu sont les deux seules personnes à des milles à la ronde.

Qui que ce soit, d’où qu il vienne, il a besoin d’assistance médicale, de toute urgence.

Soudain un bras se lève, une main glacée agrippe le poignet de Quinn.

Elle hurle en tentant de se libérer, entend les lointains aboiements de Bronte. Elle a beau s’arc-bouter sur l’asphalte, la main de l'inconnu est un étau impossible à desserrer.
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