Michelle Reid

Ses jambes tremblaient, des bouffées de chaleurs liquide explosaient aux creux de ses cuisses et irradiaient dans tous son corps. Elle ne savait combien de temps encore elle pourrait supporter cette délicieuse torture.

— Il n’y a pas de « Oh ! » qui tienne, décréta-t-il, avant de se lever. Nous retournons au lit.
Leo avait déjà repris sa main et il la fit se lever.
— Nous ne pouvons pas… Bernice…
— Bernice ! cria Leo tandis qu’ils traversaient le vestibule. Gardez le dîner au chaud, nous retournons au lit !
— Seigneur ! Faut-il toujours que tu sois aussi direct ? murmura Natasha, embarrassée.
— OK, vous allez faire les bébés maintenant, fit une voix calme en provenance de ce qu’elle supposa être la cuisine.
— Tu vois, même Bernice sait que rien ne vaut la franchise, plaisanta Leo en lui adressant un sourire malicieux. 

- Qu’est ce qui se passe dans le Hampshire ce soir ? demanda-t-elle fébrilement.
- Le Hampshire ? répéta Sophie Balfour. Oh, oh…
- Que veut dire ce « oh-oh » ? demanda Mia, sentant un frisson d’alarme lui courir le long du dos.
- Nikos t’emmène là-bas ?
- Si
- Dans ce cas, arme-toi de courage ! Si tu as trouvé pénible le gala annuel des Balfour, prépare-toi à un choc…
- Un choc ? ne put que répéter Mia, hébétée.
- Tu as déjà entendu parler des frères Di Lassio ?
- Non. J’aurais dû ?
- Pour une Italienne, je trouve étonnant que tu ne connaisses pas les deux milliardaires les plus sexy d’Italie ! Santino Di Lassio est marié à la ravissante Nina Francis et travaille à Londres. Alessandro, pour une raison inexplicable, est toujours célibataire et est basé à Milan. Tous les ans, ils organisent un gala caritatif trans-continental.

- Buon... buon giorno, balbutia-t-elle, si nerveuse qu'elle en oublia un instant de parler anglais.
Puis elle força ses lèvres desséchées à prononcer les paroles fatidiques.
- Je… je ne sais pas si vous avez entendu parler de moi, mais je m'appelle Mia Bianchi. Et on m'a dit que vous étiez mon père.

— Tes cheveux sont mouillés, dit-il en levant la main pour jouer avec une mèche humide qui frôlait sa joue.
Et pour cause ! Elle n’avait pas eu l’intention de se laver les cheveux, mais elle avait été assaillie par les jets multiples de cette maudite douche dernier cri dès qu’elle avait appuyé sur le bouton « Marche ».
— J’ai été littéralement agressée par ta douche ! A mon avis, elle a une volonté propre.