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Citation de Tandarica


Soixante-douze ans s'étaient écoulés depuis que le Prince Étienne, Seigneur de la Moldavie, avait fermé les yeux. Toutes sortes de calamités avaient éprouvé le pays : la famine et la peste se montraient aussi terribles que les guerres pour la conquête du trône. À l'instar de ce qui était arrivé un siècle et demi plus tôt, fils illégitimes ou bâtards du Prince convoitaient le pouvoir ; ils avaient suscité carnages, ravages et incendies, avec l'appui des Valaques, des Polonais ou des Tatars et c'étaient les pauvres laboureurs qui écopaient. Depuis longtemps, ils avaient coutume de dire que le changement des Princes était la joie des fous. Appauvris et persécutés par les maraudeurs et les bandes de pillards, les Moldaves en venaient à se dégoûter d'une vie pareille. Ils se saisissaient alors, à leur tour, de l'épée et prenaient fait et part dans les guerres du temps. S'ils se jetaient ainsi dans la mêlée, c'était aussi à cause des boyards qui, toujours plus avides de s'emparer des terres des vilains, pressuraient les laboureurs sans vergogne.
C'est vers cette époque que le peuple accoucha d'un autre proverbe :
Goinfrerie
Trahit peuple et patrie…

(Incipit, p. 11)
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