Dans l’oubli, l’étonnement de la vie. Dans la vie, le poids de l’oubli. Comment se souvenir de ce ciel d’octobre, où tout était si gris, si difficile et tellement inutile ? Comment retrouver le détail de tel visage croisé sur un pont, du reflet joyeux dans l’eau, de l’écharpe que tu portais ce jour-là, de la broche qui ornait ton pullover ; comment retrouver la couleur de la pensée qui dansait en moi et être là où j’étais, ranimée, ravivée ?
(Poussière de soleil, poussière de lune)