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Citation de Woland


[...] ... Des coups de feu. Trois Berbères - l'un d'eux un agent déserteur [= regular d'origine arabe ou berbère mais musulman engagé volontairement dans les troupes espagnoles] - ont ouvertéle feu sur les Espagnols.

Santamaría soulève le lieutenant et l'entraîne avec lui dans un fossé. Amores se laisse tomber sur le ventre.

- "Lève-toi," lui ordonne Santamaría. "Charge ton fusil et tire !

- Je ne peux pas ..."

Santamaría saisit Amores par le col de son uniforme et le hisse vers le haut.

- "Je vous en supplie, capitaine," implore le lieutenant. "J'ai trop mal.

- La douleur est un cadeau," dit Santamaría. "Quand on souffre, on a conscience que l'on est en vie."

Il le redresse encore plus brutalement.

- "Tu dois chérir ta douleur !"

Il prend de l'autre main la mâchoire d'Emilio, l'oblige à regarder les Berbères au-dessus du fossé et dit :

- "Il faut partager la douleur."

Il lève le pistolet et tire.

Amores charge son fusil et tire sur les Berbères, qui entretemps se sont dissimulés. Les premiers coups de feu semblent tirés complètement au hasard.

Le dernier produit un autre son. Etouffé.

Augusto Santamaría jette un regard de côté. Le corps de son lieutenant gît, inanimé, sur le sol, la tête dans une mare de sang. Le dernier tir n'était pas dirigé contre les Berbères.

Emilio Amores est mort. ... [...]
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