Miranda Beverly-Whittemore

Débuté en octobre, j'ai peiné à avancer dans ce roman. Je lisais les pages avec une certaine neutralité. Ce n'était pas mauvais mais cela n'éveillait absolument rien en moi. Arrivée à une centaine de pages, je l'ai mis de côté pour un jour prochain ou plus du tout, le temps me le dirait. Le temps passait et je n'avais pas envie de l'abandonner pour autant, une petite voix dans ma tête me disait que ce roman avait un petit quelque chose auquel je pouvais m'accrocher. Je l'ai donc repris il y a quelques jours et le reste du roman s'est lu sans aucune difficulté . Peut-être que la première fois, ce n'était pas le bon moment entre lui et moi.



Nous suivons plusieurs personnages dont la plupart ont un espace de narration. A chaque changement, la date et le nom est indiqué pour ne pas se perdre. Et si jamais, votre mémoire vous fait défaut, une petite page au début du livre vous indiquera quels sont les personnages et quelles relations existent entre eux. De quoi aborder sereinement cette histoire.



Nous sommes dans les années 90, dans une école créée par Eliott Barrow dans une réserve indienne nommée Neige Courante. Il a une fille Amelia, un meilleur ami (et adjoint) Cal et une ex-femme Helen qu'il n'a pas vu depuis quinze ans mais à qui il va demander de monter une pièce de Shakespeare dans son école. Certes, cette histoire est la toile de fond mais ce roman est tellement plus complexe que ça. Le lecteur suit chaque personnage, en apprenant un peu plus de lui à chaque page. Ses déboires, ses espoirs, ses doutes, ses joies. Ce serait mentir que de dire que je me suis réellement attachée à l'un d'entre eux mais j'éprouve tout de même une tendresse pour tout ce petit monde. Difficile de ne pas s'y reconnaître parfois.



Un roman qui mérite qu'on lui laisse sa chance. Pas un coup de cœur, parfois même des moments un peu lassants mais une énergie et une histoire profonde qui touchent le cœur.

Histoire complètement décousue qui met du temps à faire sens