La mort était l'étalon à l’aune duquel il mesurait sa vie. Savoir la mort inévitable l'avait poussé à définir ce qu'il voulait faire de son passage sur terre, et quels objectifs étaient futiles. Il voulait aimer Helena, Ami et Ruth, il voulait consacrer une part de sa vie à la famille élargie, ou tribu, à laquelle il appartenait, comme le dictaient ses gènes. Ce qu'il ne voulait pas, c'était dépenser son énergie pour se faire un nom dont on se souviendrait après sa mort, quand cela n'aurait plus d'intérêt pour lui.
La mort était une certitude, la seule inconnue étant le moment de sa venue : cette perspective permettait à Gadi d’entreprendre des missions très risquées presque calmement.