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EAN : 9782380943702
360 pages
Nouveau Monde (08/02/2023)
3.8/5   10 notes
Résumé :
Limogé du Mossad, Ronen disparaît des radars après l’échec d’une mission contre un dirigeant du Hezbollah, responsable d’attentats-suicides en Israël. La femme de Ronen – elle-même une ancienne du service – décide de contacter son ancien commandant, Gadi, pour le retrouver et l’arrêter avant qu’il ne commette l’irréparable, pour lui et pour son pays.

C’est le début d’une course contre la montre entre Tel-Aviv et Beyrouth, d’une confrontation physique... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Duel à Beyrouth, « le premier roman d'espionnage écrit par un ancien du Mossad » affiche un bandeau rouge aussi visible que mal renseigné car pourquoi occulter « Unité 8200 » de Dov Alfon, actuel directeur du quotidien français Libération et ancien officier des renseignements israéliens, ou « Sylvia, une vie au coeur du Mossad » de Moti Kfir ?

Mishka Ben-David a servi au sein du Mossad pendant une douzaine d'années. En 1997, lors de la tentative d'assassinat ratée de Khaled Meshaal, ancien dirigeant du Hamas, il a remis aux Jordaniens, sur ordre de ses commandants, l'antidote qui a sauvé la vie du leader terroriste palestinien.

Duel à Beyrouth, publié en hébreux en 2002, et enfin traduit en français, est inspiré par cet échec de 1997 et montre le Mossad intervenir à Beyrouth, au coeur de Dahieh Janoubyé, dans le fief du Hezbollah, pour sauver Abou Khaled, un chef terroriste.

On se doute que c'est à l'insu de son plein gré que le Mossad mène cette opération résultant d'un fiasco.

Initialement, le commando Gadi devait éliminer Abou Khaled et Ronen était désigné pour le neutraliser. Sauf que Ronen n'a pas tiré, que le commando a failli être lynché, a eu deux blessés et s'est difficilement extradé … mission d'enquête (fortement médiatisée) … Ronen est radié (malgré vingt ans de missions réussies) et Gadi est promis au placard.

Ronen rumine son échec, Naamah son épouse (une ancienne du service qui fut très proche de Gadi) et leur fille n'arrivent pas à le sortir de sa dépression et à l'éloigner de sa télévision. Les mois passent, Abou Khaled devient l'un des principaux chefs du Hamas et le gouvernement israélien le raye de la liste des cibles à abattre.

Quand un attentat est commis à Afoula, Ronen tire sur son écran de télévision et repart secrétement vers Beyrouth « finir le job ». Naamah alerte Gadi qui prévient le QG, qui informe le gouvernement, qui demande aux experts des évaluations, des analyses, des plans …

Gadi sait que chaque minute compte, il ne comprend pas les tergiversations des dirigeants et part sur les traces de Ronen pour le stopper car l'élimination de Abou Khaled déclencherait une nouvelle guerre …

Commence une course contre la montre, un duel physique et psychologique entre deux hommes plongés au coeur des menaces du Hezbollah.

Ethique du combattant, drames de conscience, donnent à ce roman une dimension morale (où est le bien ? où est le mal ?) qui enrichit une intrigue décrivant les méthodes de l'unité des mista'arvim, les interactions avec le gouvernement et, en arrière plan, la pollution de journalistes prêts à tout pour publier un scoop.

Un thriller original, qui interpelle le lecteur confronté à un contexte de plus en plus menaçant, qui met en scène des combattants totalement investis dans la défense de leurs compatriotes et nous fait vivre les affres traversées par leurs familles.

Un modeste pigiste conclut le roman en rappelant que le bruit fait peu de bien et le bien peu de bruit … Raison d'état oblige !

Ma chronique sur Unité 8200 de Dov Alfon :
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Très bonne surprise que ce roman ! J'avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans le premier chapitre qui pose minutieusement le cadre et quel cadre ! Rien moins que les arcanes du service des opérations spéciales du Mossad ! Aussi mythique que la CIA mais moins connu des Occidentaux, cet institut chargé du renseignement extérieur et des opérations spéciales donc, s'avère être un sacré panier de crabes où politique et ambition les disputent au prestige et à l'obéissance à la hiérarchie.

Au moment où tout commence, il est question d'une intervention loupée au Liban, d'un terroriste du Hezbollah, d'une enquête interne largement à charge et d'une mise au placard injuste. C'est alors que nous faisons la connaissance de Ronen, celui par qui la honte de l'échec est arrivée et de son chef, l'intègre et loyal Gadi, partagé entre son sens du devoir, son patriotisme et son amitié pour son collaborateur.

Puis vient le chapitre 2, la désobéissance de l'un pour entraver le désir de vengeance de l'autre, la mise en branle de l'Organisation pour limiter les dégâts, notamment médiatiques, d'un éventuel nouveau fiasco et la course contre la montre qui s'enclenche, et là, on ne le lâche plus !

On s'attache aux personnages, on vibre avec eux, on traque, on souffre, on perd nos idéaux avec eux. Les deux héros sont extraordinairement humains et exceptionnellement professionnels, leurs épouses ne sont pas en reste car, loin d'être des personnages secondaires, elles occupent une place importante dans l'intrigue sans aucune mièvrerie, bien au contraire !

Diligemment mené du début à la fin, quelque part entre « Le Bureau des légendes » et « 58 minutes pour vivre », ce roman est juste parfait car il ne contient pas seulement de l'action mais aussi une bonne dose de réflexion sur le sens de la vie, de cette vie-là.
Je recommande +++ et remercie Nouveau Monde éditions de m'avoir permis de rencontrer la plume de M. Ben David (ancien du Mossad qui plus est !) dont je dévorerai sans nul doute les autres livres.
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"Duel à Beyrouth" de Mischka Ben-David nous plonge dans les méandres du célèbre service secret israélien, le Mossad, à travers un thriller palpitant d'espionnage. L'ouvrage nous offre une plongée captivante dans les rouages complexes des opérations clandestines, révélant avec minutie la préparation minutieuse, ou parfois l'improvisation, des hommes qui se tiennent derrière ces actions secrètes, connues ou non du grand public.
L'auteur, à travers une écriture soignée et immersive, nous entraîne dans un récit haletant où l'action se mêle habilement à l'exploration des dilemmes moraux et psychologiques de ses protagonistes. Dans un monde où les enjeux sont élevés et les décisions ont des conséquences dévastatrices, "Duel à Beyrouth" offre une réflexion profonde sur la nature humaine, le devoir, et les sacrifices nécessaires pour la sécurité nationale.
L'histoire commence avec Ronen, un ancien agent du Mossad limogé après l'échec d'une mission contre un dirigeant du Hezbollah, responsable d'attentats-suicides en Israël. Son épouse, également une ancienne du service, se tourne vers son ancien commandant, Gadi, pour retrouver Ronen et l'empêcher de commettre l'irréparable, tant pour lui-même que pour leur pays. Ce qui suit est une course contre la montre haletante entre Tel-Aviv et Beyrouth, une confrontation tant physique que morale entre deux hommes dont les loyautés sont mises à l'épreuve.
Ce roman nous transporte dans un univers à la fois fascinant et controversé, offrant un regard saisissant sur le quotidien des membres du Mossad. Mishka Ben-David capture l'essence de ce monde secret et complexe, tout en nous confrontant à des questions universelles sur la justice, la loyauté et le prix de la sécurité nationale.
Je me pose cependant une question, le livre aurait-il été le même écrit après le 7 octobre 2023 ?
En conclusion, "Duel à Beyrouth" est un roman qui séduira les amateurs d'espionnage et de thrillers, offrant une lecture aussi captivante qu'instructive. Avec son intrigue riche en rebondissements et ses personnages nuancés, il s'impose comme un incontournable pour ceux qui cherchent à explorer les arcanes de l'espionnage et de la géopolitique contemporaine.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ronen regarda droit devant lui, comme s'il choisissait soigneusement ses mots.

~ Ces derniers mois, j’ai eu l'occasion de trainer dans des cafés, de parler à des gens, de mater la télé, alors je peux te dire qu'Israël n'est pas le pays que je voulais défendre en intégrant le Mossad, et ses habitants non plus. Terminé de me préoccuper d'eux, je ne m'occupe plus que de moi.

- Pourquoi ? Parce que tout repose sur l'argent et les notes sur cinq étoiles ?

- Pas seulement. J'avais l'impression de débarquer d'une autre planète, au milieu de tous ces traders, de ces joumalistes et de ces homos avec la boule à zéro et une petite boucle d'oreille, qui n'en ont rien à foutre de rien à part le fric et le cul. Mais c'est ces types-là qui dirigent le pays.

- Oh là, douœment, l'interrompit Gadi, d'abord amusé par la description de Ronen, avant de poursuivre avec gravité. Depuis quand tu es devenu un gros beauf bas du front ?
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Selon lui, l’échec de Ronen et celui de l'opération tout entière prenaient leur source à la même cause. Seuls les gentils garçons acceptaient qu'une mission aussi aventureuse ait lieu, et seuls les gentils garçons hésitaient au dernier moment.

Ronen en avait déjà pâti, et à présent Gadi voulait soigner le mal qui rangeait toutes les states du Mossad. C'était un fait que le système pouvait traiter chaque élément séparément, et que presque toutes les opérations avaient fonctionné. Mais les succès de l’organisation ne pouvaient se poursuivre si elle persévérait à nommer un gentil garçon au poste de Numéro Un dans une mission par trop hasardeuse.

(…)

- Un béni-oui-oui n'examine pas sa conscience, il se contente de faire ce qu'on lui dit. Que Dieu vienne en aide à tous les bons petits béni-oui-oui.
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On pouvait attendre d'un Premier ministre au passé militaire qu'il craigne une issue malheureuse et cherche à l'empêcher, mais Doron avait déjà constaté auparavant que les priorités d'un chef de gouvernement n'étaient pas toujours d'ordre tactique, et qu'il était difficile de les prédire, et parfois même de les comprendre après coup.

Des délibérations avisées pouvaient conduire à l'approbation d'une mission dangereuse contre une cible stratégique, de même que des élections à venir.

De la même façon, une visite du Premier ministre aux États-Unis pouvait déboucher sur l'annulation d'une opération élégante à laquelle ils travaillaient depuis des mois, afin d'éviter un embarras diplomatique.
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Les gens qui se considèrent comme des fers de lance - tels que les membres des commandos de marine et ceux des forces spéciales de Tsahal - ont du mal à accepter le fait qu'ils ne sont en réalité qu'une bande de bons petits gars. Mais Gadi les connaissait, et c'était exactement ce qu'ils étaient.

On ne pouvait pas en dire autant des petites frappes recrutées à Jaffa ou à Râmla, mais le Mossad n'intégrait ni les voleurs ni les tueurs-nés.

On sélectionnait de gentils garçons et on leur apprenait à mentir, à entrer par effraction, à tuer. Et cela avait un prix.
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La mort était l'étalon à l’aune duquel il mesurait sa vie. Savoir la mort inévitable l'avait poussé à définir ce qu'il voulait faire de son passage sur terre, et quels objectifs étaient futiles. Il voulait aimer Helena, Ami et Ruth, il voulait consacrer une part de sa vie à la famille élargie, ou tribu, à laquelle il appartenait, comme le dictaient ses gènes. Ce qu'il ne voulait pas, c'était dépenser son énergie pour se faire un nom dont on se souviendrait après sa mort, quand cela n'aurait plus d'intérêt pour lui.

La mort était une certitude, la seule inconnue étant le moment de sa venue : cette perspective permettait à Gadi d’entreprendre des missions très risquées presque calmement.
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