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Critiques de Mona de Pracontal (188)
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L'autre moitié du soleil

Roman ultra puissant !

Je suis assez âgée pour me souvenir des images des enfants du Biafra, mais je ne connaissais pas l'histoire tragique de ce pays.



C'est surtout l'histoire de deux soeurs, leurs amours, leurs emmerdes, et la vie des Igbos dans les années 60, qui pour échapper à la jeune république du Nigéria suite à des massacres, décide de faire sécession pour leur région de l'est du pays.



Évidemment, la liberté et l'indépendance ne seront pas au bout du chemin, puisque le Biafra a vécu moins de trois ans d'existence.



Tout le livre tourne autour de la liberté des peuples à décider pour eux-même, et également de l'indépendance des femmes au milieu de tout cela, et forcément du racisme.

C'est passionnant, mais cruel aussi, comme dans toutes les guerres, mais ce que je ne savais pas, c'est que la famine avait été utilisée comme arme de guerre. Comme trop souvent, les puissances étrangères n'en sortent pas innocentes.



Franchement ? À lire !



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L'autre moitié du soleil

Le Biafra a déclaré son indépendance, et la guerre a éclaté. Cette guerre oubliée, et qui pourtant fît la une de l'actualité à la fin des années 1960. Connue parce que la famine est devenue à cette occasion une arme de guerre, et que chacun, a pris conscience de cette horreur à partir des images télévisées diffusées à grande échelle.



Ici, nous sommes au Nigéria au début et à la fin de cette décennie, entre espoir lié à la décolonisation récente et les conflits interethniques qui s'ensuivirent. le Nigéria hérité de la colonisation est un vaste ensemble de populations diverses, de peuples qui cohabitent mais où la tension est partout palpable.



Nous suivons, à partir de la figure d'Ugwu, un jeune paysan qui entrera au service d'un jeune couple formé par Olanna et Odenigbo, la vie de cette classe intellectuelle qui nourrit de grandes espérances pour le Nigéria, l'Afrique entière et les hommes et femmes de ce continent. Olanna a une soeur jumelle, Kainene, qui vit avec un journaliste anglais. A partir de ces deux couples, se dresse devant nous toute l'histoire de cette décennie nigériane, entre espérances et déchirements, soif d'émancipation et horreurs dramatiques.



L'autrice rentre avec brio dans l'intime de ces personnages que l'histoire va percuter pour nous montrer comment les vies sont bouleversées par l'inhumanité traumatisante de la guerre. Et à partir de cet exemple nigérian, comment ne pas penser à tous les conflits qui jalonnent le monde depuis le XXème siècle ?



Un très bon roman, dont la construction originale apporte du relief au récit et aux personnages. C'est tendre, voire romantique malgré une ambiance qui devient épouvantable. Un grand roman assurément.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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L'autre moitié du soleil

Un roman qui raconte le vie d’un petit groupe de personnes lettrées confrontées à la guerre civile du Nigeria entre les populations Yoruba (musulmans chrétiens et animistes) , haoussa (musulmans) et igbo (chrétiens et animiste). Un tiers de l’ouvrage est consacré aux personnages, au contexte africain, politique et à la présentation de la vie nigériane, coutumes, superstitions et cuisine (cuisine exotique à souhait. Ah les pépé-soupe, les chin-chin, riz jollof et autres moi-moi) puis Adichie entre dans la partie plus délicate avec toutes les horreurs de cette guerre civile, génocide d’igbo, famine de la population, sur fond de pétrole et d’intérêts internationaux.

Les personnages sont intéressants: les couples et leurs amis font partie de l’élite nigériane avec les inévitables enseignants/universitaires qui glosent bêtement et ont un avis sur tout le soir lorsqu’ils refont le monde. Leur mode de vie est occidental car ils ont fait leurs études en occident, cuisinent et boivent comme en Angleterre et fréquentent les anglais du cru. A coté d’eux leurs familles, peu éduquées restent profondément africaines et elles ne comprennent pas leur mode de vie et l’acceptent mal. Ensuite, et c’est un aspect séduisant du livre, les intermédiaires africains, les domestiques qui s’amalgament tant bien que mal au mode de vie occidental et apportent une vision mixte à la narration. Coincé entre tradition notamment croyances aux esprits et culture occidentale, ils sont les liens indispensables et involontaires du livre.

Toutefois la présentation de ce personnel est curieuse car on l’impression d’être dans «la case de l’oncle Tom»: grande maison avec boy stylé en uniforme à l’africaine et propriétaires appelés «patrons» mais tous noirs et même s’ils sont bien traités, ils sont quand même moqués gentiment et traités avec condescendance, celle des dominants.

Pour les personnages Deux sœurs jumelles très dissemblables

Kainene rappelle un peu la Khadiga de Naguib Mahfouz dans «La Trilogie du Caire», jeune femme pas très jolie mais au caractère bien trempé un personnage solide ancré dans l’Afrique , intéressant contrairement à Olanna sa sœur jumelle et jeune femme occidentalisée, bien africaine physiquement qui plaît aux hommes à qui la vie sourie plus facilement, personnage féministe et humaniste qui s’interroge avec sincérité.

Odenigbo est l’anticolonialisme de service et promoteur idéaliste pan africaniste de la société nigériane, plus à l’aise avec l’idéologie qu’avec le réalité quotidienne de la guerre

Richard le seul blanc est présenté comme une denrée secondaire, sympathique mais peu

conséquent, écrivain raté, dilettante de l’époque ancienne. Il fait l’objet d’un racisme anti-blanc aussi bien de la part des hommes que des femmes, racisme parce qu’il est blanc, anglais et ex colon.

Les domestiques ont une réelle épaisseur surtout Ugwu : ils ne sont pas que des faire-valoir Ils nous en apprennent beaucoup sur la mentalité et le mode de vie nigérian. Il est étonnant de voir ces «boys», et leurs patrons, se comporter comme au temps du colonialisme avec les blancs. Une sorte de racisme interafricain bon teint et sans émotion qui semble dans l’ordre des choses. Ugwu, dans sa simplicité, est une sorte de regard sur ses patrons et son environnement il voit tout, comprend tout et compatit: une conscience. D’autres personnages secondaires interviennent et donnent une vision plus africaine et populaire: les parents des jumelles, la Mama, Amala, Julius, les relations d’Odenigbo

Le Style d’ Adichie est très léger et surtout très élégant contrairement à son homologue nigérian Wole Soyinka. Ce n’est pas une écriture proprement africaine mais occidentalisée on sent l’école d’écriture anglaise dans le sujet, politique et féminisme, et le style. Elle parvient avec beaucoup de brio a faire coïncider les amours d’un couple avec une guerre civile, les traditions africaines et la modernité occidentale, les rapports entre africains et occidentaux ainsi que les africains entre eux et ce sans jamais ennuyer le lecteur.

Une autrice de talent. Les horreurs de la guerre ne sont pas cachées et Adichie n’y recours pas non plus pour faire du misérabilisme. Il y a un équilibre très juste de la vie quotidienne telle qu’elle est: les descriptions restent très dignes et respectable, c’est louable.

On peut saluer le travail exemplaire de traduction de Mona de Pracontal, traduction qu’elle nous explique sommairement en annexes en fin d’ouvrage. Entre l’anglais parler, le français bâtard et les principaux idiomes nigérians, langue officielle, dialectes et langue d’usage elle a du s’amuser (un peu comme Quadruppani avec le sicilien de Camilleri). Des traducteurs bien souvent ostracisés mais qui sont indispensables pour que la littérature et donc les idées passent, au mieux, d’une culture à l’autre.
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L'autre moitié du soleil

Je viens de finir L'autre moitié du soleil, et je suis pleine d'admiration pour ce livre et son auteure. J'avais beaucoup aimé Americanah il y a quelques années, et au début de celui-ci je me suis dit qu'il était moins... moins libre, moins convaincant, moins palpitant, etc.

Mais au fur et à mesure je me suis laissé emporter peut-être plus encore par celui-ci, sa beauté, sa profondeur, sa charge émotionnelle. Et une fois fini, j'admire vraiment que Adichie ait su bâtir de vraies personnes, pas seulement des personnages, avec leurs failles, leur volonté, leurs graves erreurs, qu'elle ait su présenter les perdants comme des héros très fragiles et très menacés, parfois dangereusement utopistes. Et ne présenter les gagnants que comme des inconnus, mais dont on comprend qu'ils sont eux aussi embarqués dans quelque chose qui les dépasse.

J'étais petite au moment de la guerre du Biafra, mais ses images sont entrées dans ma famille comme dans celles du monde entier, avec leurs enfants effrayants et leur violence. C'est remarquable, pour cette autre petite fille si lointaine, née après les événements, d'avoir su documenter ces événements tragiques, montrer la façon dont ils capturent peu à peu toute une nation, les riches, les pauvres, dont ils éprouvent les mentalités, les convictions, dont ils attirent les journalistes sans qu'on sache si c'est toujours un bien... Bref, un très beau livre, émouvant et percutant.
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L'autre moitié du soleil

L'auteur m'avait été conseillé par une de mes collègues mais j'ignorais tout du propos...

Il s'agit d'un roman coup de poing et dont on ne sort pas indemne. Il parle d'une histoire qui date du temps où j'étais enfant. Une histoire associée à des images mythiques, celles du Biafra et de ses enfants affamés, de la fondation d'une ONG célèbre.

Il parle de cette histoire mais nous emmène loin, très loin derrière le miroir de nos télévisions et de nos souvenirs approximatifs.

Au centre du tableau, se trouvent deux sœurs jumelles issues de la bourgeoisie locale et leur entourage (un amant journaliste anglais qui s'essaie à l'écriture, un universitaire révolutionnaire, les différentes couches familiales, les amis, les boys...). En donnant à chacune une position et une posture différentes, le récit cherche à décrire les engagements des membres de l'élite du début à la fin des années 1960. Il décrypte les contradictions à l’œuvre dans la société et cherche à en expliquer les origines : massacres ethniques, aveuglement de la majorité au pouvoir, rôle ambigu des Anglais, silence des occidentaux, blocus imposé par le Nigeria à l'origine de la famine... Rien ne nous est épargné de ce qui a marqué cette terre et ses habitants en cette période.
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L'autre moitié du soleil

Le moins qu’on puisse dire, c’est que je suis sortie de ma zone de confort avec ce roman historique qui nous plonge dans le Nigeria des années 60, au cœur d’un conflit dont je n’avais jamais entendu parler : la guerre du Biafra.



(À ce sujet, je me demande si je suis d’une ignorance crasse ou si l’Occident a vraiment la mémoire courte. J’ai cru comprendre que cette guerre avait été très médiatisée en son temps, mais je ne me rappelle pas avoir appris quoi que ce soit sur le sujet pendant mes années d’école, dans les années 90-2000… La seule chose qui s’en rapprocherait, ce serait le fameux cliché des « petits Africains qui meurent de faim », sur lequel l’autrice revient plusieurs fois au cours du roman.)



On suit le destin de deux sœurs jumelles, Olanna et Kainene, issues d’une classe aisée, dans un Nigeria tout juste indépendant qui ne tardera pas à basculer dans une guerre civile sanglante. Trois points de vue s’entremêlent : celui d’Olanna ; celui de Richard, aspirant écrivain blanc tombé amoureux du pays et de Kainene ; et celui d’Ugwu, le boy (domestique) d’Odenigbo, intellectuel idéaliste et compagnon d’Olanna.



Le roman est dur, très dur à lire, l’autrice ne nous épargne aucune des horreurs provoquées par la guerre et la manière dont celle-ci affecte les personnages. Les concernant, d’ailleurs, j’avoue que j’ai eu du mal à m’y attacher, et plusieurs m’ont même agacée (Odenigbo en particulier, Olanna et Richard également quoiqu’un peu moins, par contre j’ai bien aimé Ugwu et surtout Kainene – parce qu’on n’a jamais son point de vue, peut-être?) Pourtant, ces personnages ont une certaine profondeur psychologique, bien dépeinte par l’autrice, et en tant que lectrice, j’ai éprouvé tout au long du roman de l’empathie face à leur sort. Cela laisse à la lecture un sentiment troublant, peut-être voulu.



On ne peut pas dire que cette lecture soit plaisante, mais elle est définitivement saisissante. Le basculement dans l’horreur et la description des personnages obligé·es de la traverser, jour après jour, est très bien rendue, la façon dont cela vient relativiser tous les petits (et même les grands) drames du quotidien aussi. C’est long, oui, souvent pénible, mais cela rejoint bien le sentiment des personnages qui ont l’impression que ça n’en finit pas.



Rien à redire sur la qualité de l’écriture. Point bonus : j’ai lu ce livre en version audio et la performance d’Aïssa Maïga est époustouflante !
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Héros de l'Olympe, tome 5 : Le sang de l'Olympe

Un tome un peu plus… décevant. Je n’ai pas adhéré à l’histoire entre Léo et Calypso. Et pour être honnête, j’ai été assez perplexe face à la tenue de la bataille. C’est trop propre, tout se finit bien et trop vite. Je m’attendais à quelque chose de plus grandiose, violent et lourd de conséquences. Cependant, je ne peux nier que la réconciliation entre les deux camps m’a fait plaisir, et que nos chers demi-dieux ont besoin d’un peu de calme.
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Héros de l'Olympe, tome 5 : Le sang de l'Olympe

J’ai vraiment adoré le dernier volet de cette série, on obtient enfin la conclusion que l’on attendait et l’on peut observer quelques petites similitudes avec Percy Jackson et le dernier olympien mais cela n’empêche pas la série des héros de l’Olympe de se terminer sur une fin toujours aussi bonne à voir et comme on s’est attachés aux personnages on ne peut être que heureux pour chacun d’eux dans leurs conclusion.

Pour conclure je trouve ce cinquième volet juste excellent.
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Les travaux d'Apollon, tome 3 : Le labyrint..

Oh mais que de rebondissements !

On se prend autant de poignards ou de flèches que les héros dans ce 3e tome de la série des Travaux d'Apollon !

Préparez-vous à en voir de toutes les couleurs. A rire, à pleurer, à être stupéfié... et à vivre avec ce livre tant qu'il ne sera pas fini !

Préparez-vous aussi à vous procurer le tome 4 parce que ça va être difficile, encore une fois de vous arrêter là.
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L'autre moitié du soleil

Chimamanda Ngozi Adichie est connue pour ses engagements contre toutes les injustices et inégalités de la société. Dans ce roman historique très personnel, elle éclaire une page mal connue de l’histoire de son pays, le Nigéria.



Le roman est divisé en quatre parties et se déroule alternativement dans la première moitié des années 60, entre l’indépendance (octobre 1960) et le coup d’état de janvier 1966 ; puis à la fin des années 60, à partir de ce coup d’état et jusqu’à la fin de la guerre du Biafra, début 1970.



On suit la trajectoire de cinq personnages principaux, qui entrent en scène successivement : Ugwu, qui devient à treize ans le boy d’Odenigbo ; ce dernier, qui se met en couple avec Olanna ; laquelle a une sœur jumelle, Kainene, qui rencontre elle-même Richard, un Anglais expatrié fasciné par le Nigéria.

Ces personnages, très bien caractérisés, sont inoubliables et terriblement attachants. Et la puissance émotionnelle de cette chronique tient certainement en partie à la sensibilité particulière de l’autrice envers son sujet ; le roman est en effet dédié à ses quatre grands-parents et ses grands-pères n’ont pas survécu à la guerre du Biafra, comme en témoignent la dédicace et la note finale.



Le Nigéria, colonisé par la Grande-Bretagne au tout début du XXème siècle, comprenait 250 ethnies, dont trois principales, les Haoussas, les Yorubas et les Igbos. Ces derniers ayant été favorisés par les Britaniques dans l’accession aux postes administratifs, de manière à diviser la population pour mieux régner, et ayant été largement christianisés (les autres ethnies comprenant plus de Musulmans), des tensions importantes vont naître dès l’indépendance. Et ce d’autant plus que ce sont les territoires Igbos, au sud-est du pays, qui détiennent l’essentiel des ressources minières et des réserves de pétrole du pays. Ces conflits interethniques, accompagnés de discours de haine de plus en plus virulents, aboutissent, en 1966, à un massacre des Igbos dans les territoires du nord du pays, à un exode massif des survivants vers leurs territoires ancestraux du sud-est, puis à la sécession de cette région, qui prend le nom de République du Biafra, en 1967. Dès juillet, l’armée fédérale franchit la frontière du Biafra : c’est la guerre, qui durera deux ans et demi et finira par la capitulation et la réintégration du Biafra, après un blocus alimentaire qui provoque une famine effroyable et fait près de deux millions de victimes.

C’est l’histoire mouvementée de cette décennie qui nous racontée ici, du point de vue Igbo, groupe ethnique auquel appartiennent les cinq personnages principaux. D'abord les idéaux et l’utopie politique et sociale, lors de l’indépendance, puis de la proclamation de la République, trois ans plus tard ; et la réalité quotidienne de la guerre civile, malgré les espoirs toujours fervents de l’emporter contre l’armée nigériane ; enfin la famine quand le blocus prend place et la violente dislocation des idéaux et des corps.



Mais ce roman aborde bien d'autres sujets plus généraux, dans un pays particulièrement marqué par les injustices et les inégalités : la colonisation et la supériorité des Blancs sur les Noirs qui perdure même après l’indépendance, dans le regard des Britanniques restés en place, la supériorité masculine, l’aide des Britanniques aux fédéraux, pour conserver l’approvisionnement en pétrole de BP et de Shell, etc.

C’est aussi une vision des relations humaines en général, familiales, amicales, de voisinage, et des relations de couple en particulier, à travers les couples formés par les deux sœurs. Nos héros vont être transformés par la guerre et devront redéfinir leurs relations.

On nous offre encore une représentation des points de vue disparates de différents types d'habitants du Nigéria, car le récit adopte trois points de vue . La voix d’Ugwu, introduit dans une maison bourgeoise, est celle des populations de la brousse, avec ses traditions et ses superstitions ; Olanna porte celle de la bourgeoisie nigériane cultivée et progressiste ; enfin, nous entendons de Richard, représentant atypique des anciens colonisateurs, tombé amoureux de l’art traditionnel Igbo et de Kainene.

C’est enfin un roman d’apprentissage, celui d’Ugwu, jeune garçon naïf tout juste sorti d’un village de brousse, qui devient un homme capable de prendre la parole au nom de son peuple et d’écrire le récit de cette guerre ; la naissance même de cette capacité à l’écrire fait partie du roman et des bribes de celui-ci sont disséminées en fins de chapitres. Ce roman que Richard rêvait d’écrire, mais ne trouvait pas légitime de sa part. Ce roman enchâssé dans un autre.

Une œuvre magistrale, illuminée par ce demi-soleil représenté sur le drapeau éphémère de la République du Biafra.
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Les travaux d'Apollon, tome 3 : Le labyrint..

Suite des aventures d'Apollon redevenu humain, j'ai re-découvert ce tome, et j'ai adoré !

On suit les aventures d'Apollon et de Meg McCaffrey, fille de Demeter, dans leur quête de délivrer tous les Oracles. Ici, on retrouve des visages connus du monde de Rick Riordan, Piper, Jason, Gleeson et Grover.

J'ai plus apprécié ce tome que le précédent, l'histoire est mieux menée (et/ou j'avais moins de souvenirs de ce roman). Très belle histoire, c'est très bien écrit, on ne s'en lasse pas !

Hâte de savoir comment ça se termine, même si cela va me rendre triste de clôturer cette saga :(



Spoiler:

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L'autre moitié du soleil

Ses livres partout traduits et son engagement contre le racisme et le sexisme en Afrique et dans le monde ont fait de Chimamanda Ngozi Adichie, non seulement une grande dame de la littérature nigériane, dans la lignée de Chinua Achebe et de Wole Soyinka, mais aussi l’une des personnalités africaines les plus influentes qui soient, véritable icône internationale que l’on s’arrache pour des conférences et des entretiens. Multi-consacrée par les reconnaissances les plus prestigieuses – elle est notamment membre de l’Académie américaine des arts et des lettres –, elle est citée comme l’un des plus grands auteurs de sa génération, la BBC citant en 2019 L’autre moitié du soleil, son livre jugé le plus réussi, parmi les « 100 romans qui ont façonné le monde ».





L’autre moitié du soleil, c’est la terrible histoire du Biafra, cette éphémère république née en 1967 de la sécession de la partie sud-est du Nigeria, qui choisit de frapper son drapeau du symbole d’un demi-soleil. Oscillant entre le début et la fin des années soixante, le récit évoque l’euphorie post-indépendance du Nigeria, vite empoisonnée par les graines de zizanie germées de l’artificiel découpage des frontières du pays par les puissances coloniales européennes, et s’appesantit sur la courte existence du Biafra, réintégré – avec ses précieux gisements de pétrole – dans le giron nigérian après trois ans d’une guerre civile et d’un blocus qui devaient faire périr, de la famine bien plus encore que des combats, plus d’un million de Biafrais, majoritairement de l’ethnie Ibo.





Dans ce cadre historique où vient d’ailleurs s’inscrire l’histoire familiale de l’auteur – ses deux grands-pères n’ont pas survécu aux camps de réfugiés du Biafra –, le lecteur est emporté par le souffle romanesque d’une fiction peuplée d’une myriade de personnages gravitant autour de deux sœurs jumelles, Olanna et Kainene, issues de l’ethnie Ibo en même temps que des classes aisées nigérianes. La première, liée à l’universitaire Odenigbo, évolue au coeur de l’intelligentsia du pays, tandis que la seconde, unie à Richard, un Anglais blanc bien décidé à devenir aussi Ibo que possible, se démène pour reprendre la gestion des entreprises paternelles. La tourmente s’abattant bientôt sur leur monde, Richard, devenu peu à peu correspondant de guerre, tentera d’intéresser la presse internationale au sort du Biafra. Mais c’est Ugwu, un jeune et pauvre villageois entré au service d’Olanna et Odenigbo, qui entreprendra véritablement la relation, de l’intérieur, du calvaire des Ibos et des Biafrais, étape essentielle pour que cette histoire ne devienne pas le trou noir de la mémoire nigériane, et pour que les traumatismes puissent trouver les moyens de guérir un jour.





« Imagine des enfants aux bras comme des allumettes, Le ventre en ballon de foot, peau tendue à craquer. C’était le kwashiorkor – mot compliqué, Un mot pas encore assez hideux, un péché. » « Ugwu l’avait remercié et avait secoué la tête en réalisant que jamais il ne pourrait traduire cet enfant sur le papier, jamais il ne pourrait décrire assez fidèlement la peur qui voilait les yeux des mères au camp de réfugiés quand les bombardiers surgissaient du ciel et attaquaient. Il ne pourrait jamais décrire ce qu’il y avait de terriblement lugubre à bombarder des gens qui ont faim. »





Preuve par l’exemple que, pour reprendre les mots de l’auteur, « Il est temps que les Africains racontent eux-mêmes leurs histoires. », ce livre cathartique, parfois qualifié de tolstoïen, participe du devoir de mémoire, alors que le Nigeria, mal cicatrisé, peine encore à trouver son unité. C’est aussi une œuvre romanesque portée par un grand souffle, que l’on peut retrouver au cinéma puisqu’elle fut adaptée au grand écran en 2013, sous le même titre, par l’écrivain et réalisateur anglo-nigérian Biyi Bandele.


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Héros de l'Olympe, tome 5 : Le sang de l'Olympe

Je suis beaucoup trop triste d'avoir terminé cette saga. Vraiment Percy est un des meilleurs personnages que j'ai jamais croisé, c'était beaucoup trop bien ! Il reste drôle, un peu paumé mais tellement badass quand il le faut. J'ai adoré tous les personnages qui gravitent autour de lui, ils sont tous tellement attachants. Bref, je super saga
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Héros de l'Olympe, tome 5 : Le sang de l'Olympe

Non mais quelle fin !

Un livre qui donne tout, du premier au dernier mot, où on n'arrive pas à respirer tellement le suspens et l'action nous étreint.

Wouah ! Il va me falloir du temps pour atterrir ! Et en même temps, on en redemande !



Vraiment, on en redemande. Riordan est un auteur fabuleux, qui nous entraîne où il veut, dans un rythme où tout est habillement manié : l'histoire, les décors, les personnages...

Je l'ai déjà dit dans ma critique du time précédent, mais je me répète : on se croirait dans un film d'action qui fonctionne à 3.000 % !
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Héros de l'Olympe, tome 5 : Le sang de l'Olympe

C'est un roman comme je les aimes : passionnants, mystérieux, et palpitants !

C'est un roman qu'il faut lire ! On ne peut pas passer à côté de ce bijou ! C'est un trésor que les écrivain(e)(s) nous ont donnés à nous petits lecteurs !

On ne peut pas passer devant sans s'arrêter et admirer cette belle couverture !

Ce n'est tout simplement pas possible ! L'idée même est absurde que de ne pas aimer ce livre ! (Toutes mes excuses pour ceux qui ne l'aiment pas !)

Moi je l'adore ! Rick Riordan nous fait vivre en quelques pages un morceau de suspense mélangé à de l'amour, de l'amitié, de la joie, de l'émotion, de la bataille féroce, etc. Il joue avec nos sentiments, les dégradent, fait passer nos visages du rouge tomate au bleu indigo en passant bien sûr par le vert kaki !

Les Héros sont des demi-dieux avec des pouvoirs et des caractères différents !

C'est tout simplement fabuleux !!!🥹🤩

C'est troooooooooooooooooooooooooop (y a pas assez de"o") bien !

C'est une de mes lectures favorites !

🤩🤩🤩

🥹🥹🥹

Flora
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L'autre moitié du soleil

Un livre à mettre en toutes les mains. Il décrit un génocide et une guerre aujourd'hui presque oubliés dans les années 60. Le choix des personnages est également intéressant : des universitaires de la classe supérieurs qui eux aussi ont connu la famine et les horreurs de la guerre. Lesbpersonnage sont assez complexe pour être réaliste et la descente au enfer est très bien amené dans le récit. Superbe travail de recherche de la part de l auteur.
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Héros de l'Olympe, tome 5 : Le sang de l'Olympe

Rick Riordan est constant. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire la fin des aventures de Percy Jackson et des autres demi-dieux. J'ai trouvé ce dernier tome très légèrement en-dessous du précédent, mais les derniers chapitres consacrés à la bataille contre Gaïa et les géants ont tout de même failli m'arracher quelques larmes. Les dernières pages étaient très mignonnes, mais m'ont un peu laissée sur ma faim. J'ai désormais hâte de rencontrer Apollon. Rendez-vous à la fin du premier tome de ses aventures.
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L'autre moitié du soleil

autant en emporte le vent ... in Africa



On est au Nigeria, quelques années après l'indépendance (1960) dans des frontières décidées par la colonisation. Au sud, plus riche, plus cultivée, plus instruite, l'ethnie Igbo finit par faire secession.

Et commence la guerre du Biafra, entre 1967 et 1970, connue pour la création des french doctors, et fera plus d'un million de morts, dues pour beaucoup à un blocus implacable.



L'autre moitié du soleil (le demi-soleil est l'emblème du nouveau pays) nous entraîne dans le destin croisé de deux jeunes femmes issues d'une famille bourgeoise, Kainene vit avec un journaliste britannique épris de culture igbo, Olanna tombe amoureuse d'un universitaire exalté, ils ont à leur service un jeune adolescent, parti de son village et qui sera au final le narrateur de cette fresque particulièrement bien écrite. Ils vivent à Nsukka, là où a grandi l'auteure.



Certes les sentiments et les relations entre les différents protagonistes y tiennent une place importante, mais la réalité politique et les évènements historiques en filigrane donneront peut-être aux lecteurs l'envie d'en savoir un peu plus.
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L'autre moitié du soleil

Ce roman m'a captivé. L'autrice a l'art de nous rendre ses personnages attachants, de nous révéler leur intimité et leur vie sociale tout en les inscrivant dans le destin collectif brutal de la guerre du Biafra (dont j'avais gardé le souvenir subjectif de mes vingt ans). Le récit est fluide, on passe de la vie intime aux brutalités sans rupture de ton. Il semble au lecteur que finalement la guerre, c'est ça, la vie continue, mais la mort est devant la porte d'entrée ; on pense à demain, mais tout peut s'arrêter ce soir ; Ugwu joue innocemment avec Baby, mais un sort brutal les menace. Olanna et Kaynene, comme j'ai aimé ces deux femmes ! Elles portent d'un bout à l'autre le récit de cette terrible histoire. Et Ugwu, personnage focal du roman. Chez lui se croisent les lignes de forces contradictoires qui agitent la société de ce monde en guerre, provoquant des éclats tragiques et inquiétants, drôles et touchants, poignants et révoltants ; il est le foyer où se mêlent dans la braise de son intelligence le village et la ville, la raison et la pensée magique, la tradition et la modernité, la lâcheté, la violence et l'amour, la peur et la sérénité, l'innocence. Si Olanna et Kaynene charpentent le récit de leur caractère, Ugwu le colore de son regard. Au delà de la performance littéraire, ce roman est celui d'un terrible conflit, en Afrique il y a plus de cinquante ans, mais qui, aujourd'hui, fait écho chez nous, en Europe ; L'autre moitié du soleil est pénétré de l'odeur de la guerre, celle de nos actualités quotidiennes, révélant au lecteur la dimension universelle de cette histoire qui nous prend aux tripes.
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Héros de l'Olympe, tome 5 : Le sang de l'Olympe

Me voilà arrivée au terme de cette 2ème saga de Rick RIORDAN, qui m'a encore fait passé de bons moments avec son style très moderne, parfaitement adapté à un public de jeunes ados. J'ai quand même préféré la 1ère série. J'ai trouvé que le schéma narratif et l'intrigue se répètaient un peu, avec seulement plus de personnages et de nouvelles quêtes secondaires. Je m'y suis d'ailleurs un peu perdue parfois, le correcteur aussi parce que j'ai relevé 2 erreurs de personnages dans certains dialogues. Les romances entre personnages n'apportent pas grand-chose je trouve. Mais j'aime l'évolution des héros, qui se découvrent et passent d'ados à problèmes mal dégrossis à de véritables jeunes adultes pleins d'empathie et de courage. Mon préféré sera tout de même Léo, celui qu'on ne prend pas au sérieux mais qui au final est la pièce maîtresse du groupe. Percy passe un peu inaperçu au profit de Jason. Petit bémol, je suis un peu déçue de la bataille pré-finale qui manque de punch à mon goût. Ca ne m'empêchera pas de lire la 3ème saga : les travaux d'Apollon, suite directe de celle-ci.
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