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Citation de rkhettaoui


Tout le monde parlait et personne n’écoutait vraiment ; chacun était pressé d’avancer les arguments qu’il jugeait meilleurs que ceux de son voisin. Bientôt les discussions se scindèrent : d’un côté les hommes parlaient boulot, collègues, salaires, échangeaient des souvenirs de tournée. De l’autre les femmes, en bonnes épouses, parlaient école, enfants, et bientôt elles parleraient de leurs maris. Mais Julie avait vu ces femmes qui passaient leur vie à se plaindre de l’homme, de ce qu’il faisait, de ce qu’il ne faisait pas, de ce qu’il oubliait, de ce qu’il détruisait, de ce qu’il était, du prince charmant qu’il n’était pas ou plus. Des femmes qui se plaignaient mais ne souhaitaient pas non plus que les choses changent. Car c’était à ce prix qu’elles pouvaient conserver leur pouvoir de trouver l’autre plus imparfait qu’elles. À ce prix qu’elles pouvaient conserver le pouvoir d’être celles qui savaient, qui contrôlaient, qui réprimandaient ou félicitaient.
Au fond d’elle, Julie avait décidé de ne jamais devenir une de ces femmes.
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