Même malmenée par l'exclusion, la volonté de vivre ensemble demeure un levier pour faire progresser la démocratie. Afin que cet idéal devienne réalité, il apparait aujourd'hui nécessaire de considérer les plus pauvres comme des partenaires avec qui s'associer.
Détruire la misère ! Oui, cela est possible. Les législateurs et les gouvernement doivent y songer sans cesse...
Tant que le possible n'est pas fait, le devoir n'est pas rempli...
Vous n'avez rien fait tant qu'il y a une partie du peuple qui désespère !
D'un pays à l'autre, d'un groupe de population à l'autre, les inégalités s'accroissent de manière dramatique. Mais elle ne touche pas que le domaine monétaire : c'est plus largement la possibilité de choisir et de diriger sa vie, qui est mise en cause.
De nombreuses personnes traversent, un jour ou l'autre, une situation difficile. Mais quand les précarités de tous ordres s'amoncellent et se prolongent, l'insécurité oblige les plus meurtris à un combat permanent contre la grande pauvreté.
Parce qu'elle apporte autonomie de pensée et d'action, la culture aide l'être humain à se construire une personnalité et à se relier à communauté.
Elle ouvre ainsi un chemin d'humanité qui dépasse tous les clivages et toutes les barrières.
Etre obligé de passer le temps fait perdre tout sens à la vie. La vie, c'est pour les autres, pas moi. Les autres ont quelque choses à faire, moi non.
Je n'ai pas de place dans cette société. Je me sens - rien - en permanence.
Exclus par la société, considérés comme incapables de prendre une part active au monde qui les entoure, les plus démunis nous poussent à placer la dignité de tous au cœur de nos choix de société.
L'élaboration, puis le vote par le Parlement français en 1998, d'une loi de lutte contre les exclusions marquent une étape majeure dans la mobilisation du corps social contre la pauvreté.
De nombreuses statistiques donnent une image chiffrée de la pauvreté. Mais, au-delà des chiffres, la misère réduit le champ des possibles, condamnant à la survie ceux qui la subissent.
Lutter contre la pauvreté, c'est l'affaire de tous, parce que le dénominateur commun, c'est la dignité humaine. C'est la reconnaissance des droits.