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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il n’arrivait pas à dormir. Lors des nuits blanches, il se demandait souvent si ce n’était pas un des obus tirés par son unité qui avait tué Željko. Il se demandait de plus en plus le pourquoi de cette guerre et, à chaque fois, la réponse était : à cause des pitars. Pour Sejo, les pitars ont toujours été synonyme de gros bonnets, d’hommes de pouvoir cruels, le genre à (Željko adorait cette citation) « mettre le feu à une maison pour se faire cuire un œuf. » C’est ce qu’était cette guerre, Sejo en était convaincu, des millions de foyers brûlés, afin que quelques pitars y cuisent leurs pitas ! Chaque camp avait ses pitars, et Sejo détestait les siens. Il aimait résumer un article de journal dans lequel le FK Sarajevo avait été surnommé « l'Étoile rouge » bosniaque. Les clubs comme l’Étoile, Croatia, Sarajevo, ce sont tous des vermines, pensait Sejo, alors que le Partizan, le Hajduk et Željezničar (comme leurs noms l’indiquent) étaient des clubs de misérables et de défavorisés, d’humiliés et d’offensés, de défaits pathétiques et de malheureux insurgés, comme lui, ou de morts, comme Željko.
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Azra sortit les billets de sa poche et les pressa avec les doigts des deux mains comme pour les déchirer. Mais elle s’arrêta. Son menton trembla et sa vue se troubla. Quand son frère est mort, c’est de leurs disputes (elle ne l’avait avoué à personne) qu’elle souffrait le plus. Ce n’étaient que de simples disputes pubères, mais elle ne pouvait se le pardonner. Elle était l’aînée, la plus mature : pourquoi faisait-elle cela ? Elle réalisa en regardant les deux billets : elle n’avait pas acheté deux billets, car elle était incertaine, non, l’un d’eux était pour son frère. Oui ! Il serait allé sur le terrain et elle dans les tribunes ; elle n’avait jamais vraiment apprécié la foule. Ils n’y seraient pas allés ensemble, elle était plus âgée, lui plus jeune ; elle avait ses amis, lui les siens. Ils n’étaient pas un frère et une sœur tout droit sortis d’un conte de fées, des inséparables qui se murmurent des mots doux à l’oreille, mais ils s’aimaient. Oui, ils s’aimaient !
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