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Citation de silouanne


Tous les soirs, un ou deux de ceux qui sont descendus en ville reviennent morts ou fous. Et chaque nuit les clameurs aigües des chants funèbres retentissent dans un dans une des maisons du faubourg.
Mais les ruelles en pente et les terrains vagues de ce faubourg sont tout mouchetés de maisons flanquées de vastes jardins. Dans ces jardins, des femmes, grandes et petites, vêtues de gilet en peau de chèvre, pétrissent de la pâte feuilletée sur des planches de bois blanc et font cuire des böreks dont le parfums se répand et imprègne leurs cheveux noirs../.. En mangeant, en ne pensant qu'à manger elles oublient la mort et les défunts. Mais dès le lendemain la mémoire leur revient et elles reprennent leur rouleau à pâte. Elles espèrent que la mort, en voyant toutes ces victuailles, épargnera les enfants et ne prendra que les aïeules desséchées qui passent la journée à gémir dans leur lit.
Les habitants de ce faubourg en ont assez d'avoir peur et de mourir.
D'ici quatre ou cinq ans, ils n'auront plus peur, car ils seront morts.
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