Roman
[A propos de "Gibier d'élevage" de, Kenzaburô Oé débuté par l'arrière grand-mère de l'héroïne, venant de mourir ]
Qu'importe. Le soir même, elle reprit la lecture de son aïeule là où elle l'avait laissée, se retrouva en 1944 dans ce village pierreux des montagnes japonaises, suivit les aventures de l'enfant et du prisonnier noir américain sans rien y comprendre et tourna la dernière page à 3 heures du matin, épuisée mais sûre d'avoir maintenu son arrière grand-mère en vie quelques heures de plus en s'imposant l'achèvement de ce texte mystérieux. Dès lors, elle troqua sa passion des aiguilles et des machines à coudre pour elle, inaltérable, des romans japonais. (p. 14)