"La page blanche", un film de Murielle Magellan avec Sara Giraudeau, Pierre Deladonchamps et Grégoire Ludig.
D'après la BD de Pénélope Bagieu et Boulet, publiée aux éditions Delcourt.
"On devrait tous perdre la mémoire au moins une fois dans sa vie."
Au cinéma le 31 août en partenariat avec OCS.
Romans, polars, bandes dessinées, jeunesse
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Aujourd'hui, les tendres cabossés sont des has been. le monde aime les carnassiers, les femmes et les hommes en colère. Il faut "être en guerre". On n'écoute que ceux-là, les battants, leur rage à peine dissimulée est perçue comme une qualité pour survivre et gagner. On associe la douceur à la faiblesse. Comme si les doux ne pouvaient pas aller au combat de la vie.
Cette tristesse n'a rien à voir avec le malheur. C'est une tonalité plus qu'un résultat, comme un mode mineur n'empêche en rien la beauté d'une œuvre. Nul n'est tenu à la joie.
Notre époque a honte de la douceur. Aujourd’hui, le monde aime les carnassiers, les femmes et les hommes en colère. Il faut « être en guerre ». On n’écoute que ceux-là, les battants, leur rage à peine dissimulée est perçue comme une qualité pour survivre et gagner. On associe la douceur à la faiblesse. Comme si les doux ne pouvaient pas aller au combat de la vie. Quel est le jury stupide qui décrète que le chaud et le froid valent mieux que le tiède ? J’admire ceux-là qui passent entre les gouttes de cette nouvelle mode : en vouloir à la terre entière !
Tu es dans mes pensées comme une rencontre essentielle de ma vie ; non pas qu'elle soit mieux maintenant qu'avant, mais elle est ma vie. Je ne regrette rien. Je ne suis pas ta victime, je le sais désormais. Etais-je un être perdu ? As-tu abusé de moi ? Non. J'ai avancé en conscience. [...] Olympe, belle femme indocile, malgré tout ce qui nous sépare, je voulais t'écrire : merci.
- On ne choisit pas d’aimer. C’est aimer qui te choisit.
« Marie a honte de cette méprise .Ses joues sont cramoisies.
Elle se sent naine, transparente.
Truffaut et Verlaine se fendent la poire et lui rappellent la foule des géants dont elle ne fait pas partie.
Elle ne sait rien des siècles. Elle ne sait rien des poètes que son écran affiche en recherches associées, Hugo, Rimbaud, Baudelaire, aux noms de rues ou de médiathèques, si familiers pourtant….
Douloureuse, Marie efface le nom de Verlaine dans la case Google et elle tape Alexandre … »
Tous ces sujets surprennent Marie, mais elle ne s'y attarde pas. D'autant que la seule fois où elle a questionné le juge sur un mot qu'elle ne comprenait pas, il lui a répondu "Tu chercheras", ce qu'elle n'a jamais fait, bien sûr. D'abord parce qu'elle a oublié de chercher, puis parce qu'elle a oublié le mot qu'il fallait chercher.
Khalia a ressenti mille fois, dans sa chair, le regard pollué par ces quelques mots : " Je suis gitane." Elle est toute en nuances et n'en a jamais voulu à ceux qui faisaient des raccourcis faciles, pariant sur le travail du temps et de la connaissance pour les faire bouger de leurs lignes bien campées.
L'argent. Le chagrin. La frustration. La nuit est une caisse de résonance qui amplifie la moindre pensée morbide.
Elle était là. Elle n'est plus là. Elle l'appelait. Elle ne l'appelle plus.