Des tapisseries fleuries et vieillottes couvrent les murs, ainsi que des portraits d’ancêtres qu’Avavilka évite de regarder, les jugeant déprimants, y compris celui de sa chère mère qui fut pourtant une beauté. La jeune fille n’en démordra jamais : les commanditaires de ces « œuvres » de mémoire étaient trop avares pour embaucher un artiste de talent ! A plusieurs reprises, elle a suggéré de remplacer ces têtes lugubres par des scènes animalières, des paysages admirables ou même des fleurs, sans succès jusqu’ici.
Les « romans effrayants » s’avèrent être des enquêtes policières que la lectrice consomme avec avidité parce qu’elles stimulent son intellect. Pour autant, elle ne dit pas non à une romance de temps à autre, ou à des histoires d’animaux tirées de faits réels.
— Ces livres m’apprennent beaucoup sur la duplicité des gens. Ils me font également apprécier ma vie tranquille et ma relative liberté.
— Ce sont des fictions, tranche Catriada.
— Les fictions ne sont que le reflet du monde réel.
Les demoiselles et dames ayant fait le choix – fort discutable ! – de demeurer célibataires opteront pour cette couleur. Cependant, le bon goût les incitera à renoncer aux nuances trop éclatantes.
Jaune – Orange – Rouge – Bleu – Vert
Tel est l’éventail de couleurs dont jouira une épouse pour ses tenues.
La mode est aux cheveux interminables et aux fronts dégagés ! Là au moins, je suis raccord !
Avec adresse, elle les attache en un chignon satisfaisant. En tout cas, satisfaisant pour une campagnarde qui ne cherche pas à séduire qui que ce soit.
Avavilka cherche les domestiques : ils sont toujours très au fait des petites histoires des grands de ce monde. A défaut d’assistant, de notaire ou autre, elle pourrait obtenir ainsi ses premières informations.
Quoi que tu en penses, les femmes de notre monde ne peuvent pas vivre sans hommes. Nous dépendons d’eux pour notre protection et notre sécurité.
je viens de lire "Sofia et les batards " une belle histoire et une intrigue prenante ! merci pour ce moment privilégié