J’ai séduit la fille Marnac avec une facilité déconcertante. Mes allures de mauvais garçon, mes tatouages, mes millions et mon look de PDG en jean, converses et blouson de cuir, y ont sans doute été pour beaucoup. Puis, j’ai prêté de l’argent à son père qui était confronté à quelques difficultés de trésorerie. Bien entendu, j’en avais connaissance. Le responsable de mon équipe de sécurité, à qui j’avais demandé de mener l’enquête, venait de m’en informer. J’ai filé du fric à Georges Marnac une fois, deux fois, trois fois, sans jamais sourciller. Le vieux a cru que j’agissais ainsi pour les beaux yeux de sa fille. Quel naïf ! Inès n’est qu’une pièce d’un plan parfaitement mis au point. Les premiers résultats n’ont pas tardé à tomber, exactement comme je l’avais prévu.