J’avais envie de sentir l’épaisseur du manque qui taraude le corps affamé, sans en tarir la faim pour sentir le creux provoqué par le désir inassouvi, pétri par une imagination avide, enfanté par la joie insatiable dont était enceinte chaque minute, lorsque le temps est compté dans un sablier qui me refusera peut-être l’été prochain. J’avais envie de me laisser prendre par la violence sacrée des désirs qui hantent l’espèce lorsque rien de ce qui est humain nous est étranger.
Nathalie Couppey : Terre nommée désir