Nathalie Delbaere

Tu sais, rien n’arrive par hasard. J’avoue que le destin de cet homme est cruel, il bat les records. La vie s’accroche peut être pour une bonne raison. Par contre, sache que personne n’est éprouvée au-delà de ce qu’il peut supporter…je t’assure que durant ma vie d’infirmière, j’ai partagé des moments difficiles avec certains malades mais, étonnamment, les gens arrivent à remonter la pente…car au fond de nous, nous savons que la vie vaut la peine d’être vécue…rien ne peut la remplacer et ce, quoi qu’il arrive.

La plupart des jeunes femmes étaient soucieuses de leur apparence, de leurs cheveux mais pas elle. Au contraire, se fondre le plus possible dans la foule était pour elle, une nécessité. Elle ne supportait plus sa beauté froide. Cette beauté que tous les hommes semblaient remarquer et pourtant…

Fatigué de se tourner dans son lit pour trouver le sommeil, Daniel préféra son fauteuil. Installé confortablement, il commença la lecture de son thriller « Mémoire fantôme »  de Franck Thilliez. Les romans noirs de cet auteur, très doué par son écriture fluide et précise, vous plongeaient aisément dans la peau des personnages. Le jeu de rôle prenait vie de façon presque magique. Ses intrigues passionnantes et envoûtantes tenaient le lecteur en haleine jusqu’aux dernières pages. Mais ce livre avait une saveur particulière pour Daniel : L’héroïne se rappelait seulement des deux dernières minutes de sa vie. Passé ce délai, sa mémoire s’effaçait. A cette pensée, souffrir de ce mal aurait été une aubaine pour lui, mais il y avait Nicolas, il était à la fois son bourreau et son sauveur.

Malgré une tenue sobre, une jupe noire étroite avec un chemisier blanc, sa beauté ressortait malgré tout. Son reflet dans le miroir était l’un des moments qu’elle redoutait  le plus, pourtant elle ne manquait pas de charme avec ses formes avantageuses.  Grande,  élancée, les yeux d’un noir profond, aussi foncés que ses longs cheveux qui lui retombaient dans le dos. Mais tout ceci lui semblait tellement dérisoire face à la vérité. Comme tous les matins, elle tenta, par le maquillage, de donner à son visage une expression moins figée, plus humaine.

J’ai vu trop de souffrance dans ma vie pour faire semblant de ne pas les voir. J’en avais assez de pleurer devant le journal télévisé, quand à chaque hiver, des sans abris meurent de froid dans une parfaite indifférence...C’est tellement facile d’envoyer un chèque à une association comme l’abbé Pierre pour se donner bonne conscience. Je voulais agir de l’intérieur. Voilà ma vraie motivation.

Elle voulait dormir, dormir des heures, des jours, des années, des siècles. Dormir pour l’éternité. Mais elle savait que ce n’était qu’illusoire de le souhaiter.
Un bruit la réveilla.
Oui, elle avait dormi ! Combien de temps ? Elle regarda son réveil : il était 19 H 15. Elle avait dormi durant trois heures sans rêve, sans cauchemar, sans image. Elle avait dormi paisiblement.

-         De nos jours, tout se négocie.
-         On ne négocie pas un tel joyau. Une âme n’a pas de prix.

Désormais, son retard semble faire parti du passé. Il faut dire que ce petit bonhomme possède une telle vivacité. Depuis son plus jeune âge, il affronte la vie avec une telle ténacité que cela force le respect !

Les roses rouges se mariaient harmonieusement à des lys, à des jonquilles d’un jaune éclatant, à des tulipes multicolores et à des lilas blanc. Le mélange des couleurs était du plus bel effet.

Les gens ne pensent qu’à leur confort, leur petite maison, au dernier appareil en vogue. Toutes ses futilités vous font vite oublier la réalité de la vie. Le matérialisme tue l’âme des gens.