Dans Rot-Gelb-Grün (Rouge-Jaune-Vert), deuxième volet d'une miniature intitulée Kleine Signale (Petits signaux), aperçue dans la Frankfurter Zeitung en 1930, le jaune des feux de signalisation qui règlent la circulation dans les principaux carrefours de Berlin, destiné à attirer l'attention sur le changement imminent entre le vert et le rouge, dispense les hommes de l'attention dont ils auraient dû sinon faire preuve, afin de décider s'ils peuvent traverser. L'attention est en quelque sorte objectivée. Alors qu'à Paris, où un seul signal, le rouge, suffit pour régler la circulation, la responsabilité des hommes, piétons comme conducteurs, est encore cause. Et Kracauer de conclure : « J'aurais souhaité que chez nous aussi la lumière jaune s'éteigne dehors et qu'elle revienne aux hommes. » [Siegfried Kracuaer, « Rot-Gelb-Grün » [1930], dans Werke, vol. 5. 3, p. 347-348]
Kracauer scénariste de la ville moderne, p. 35