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Critiques de Nicolas Gilbert (5)
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La fille de l'impimeur est triste

Je suis restée sur ma faim. Exactement comme ça peut arriver devant une belle assiette bien décorative dont on avale le contenu en trois bouchées en se disant que c’était bien joli, bien bon, mais trop peu. Pourtant, le troisième roman de Nicolas Gilbert portait en lui de belles promesses.



Deux François Meunier au visage identique, séparés par 150 ans, le premier déporté après avoir tenté de tuer le roi, le deuxième bien de son époque, c’est-à-dire en quête de lui-même, tels sont les personnages que nous offre l’auteur qui a décidé de jouer avec l’Histoire.



Nous allons donc d’un François à l’autre, le plus jeune découvrant l’existence de son homonyme au hasard d’une exposition de daguerréotypes. C’est d’ailleurs des deux François l’exilé le plus intéressant des deux par la vie qu’il mène de son acte manqué à sa traversée des États-Unis en pleine guerre de Sécession après de nombreuses années passées à La Nouvelle-Orléans, alors que l’autre a une petite vie beaucoup moins trépidante, même s’il quitte son emploi pour s’installer en pleine campagne.



Les mêmes prénoms pour les personnages gravitant autour des François et auxquels l’auteur a choisi de donner des rôles semblables, nous donnent à penser que l’histoire toujours se répète. Et probablement que là était le but, voire la destination, de Nicolas Gilbert en nous présentant en parallèle ces deux vies, ces deux François Meunier qui échoueront au même endroit.



J’aurais souhaité autre chose que cet exercice de style. Même s’il est réussi. Savoir s’il y a un lien entre les deux François? Peut-être. Mais je ne le saurai jamais. Cela fait partie de ce que Nicolas Gilbert a choisi de taire après nous avoir laissé croire que, peut-être, nous allions savoir la vérité en fermant le roman, lequel demeure tout de même un très bon moment de lecture.
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Le récital

Nous sommes le 4 mai. Laurent Vial, pianiste lyonnais, donne un concert à Montréal. Au programme, deux sonates de Pierre Boulez, une pièce de Claude Vivier et la création d’un jeune compositeur montréalais.



Entre 18 h et minuit, soit une tranche de six heures, six personnages — le pianiste, le compositeur, l’esthète, la serveuse, le placier et le puceau — vont venir deux fois raconter une tranche d’une heure où chacune d’elles donnera lieu à une introspection et à un questionnement de la part de l’un ou l’autre narrateur. Il sera question de musique, il va sans dire, et de musique contemporaine, l’auteur du Récital en connaît en effet un rayon sur le sujet puisqu’il est lui-même compositeur (musique de chambre, musique vocale et musique orchestrale). Le Conseil Québécois de la musique a d’ailleurs décerné à ce jeune compositeur (il est né en 1979) quatre Prix Opus depuis 2005, notamment celui du Compositeur de l’année 2007-2008. Il sera aussi question de littérature — entre autres, du père Loriot, si, si — et des choix qui s’imposent à nous et de ceux qu’on fait. Et il sera encore question de musique, des interprètes, des compositeurs, de tout ce petit monde qui gravite autour de la même planète où certains se tolèrent tandis que d’autres s’apprécient.



Un court roman (il fait moins de 150 pages), bien construit (Olivier Messiaen qui a donné une conférence sur l’écriture musicale à laquelle j’ai assisté l’année précédant la naissance de Nicolas Gilbert aurait apprécié cette construction, vous comprendrez pourquoi à la fin du roman), léger (l’auteur fait même du Hitchcock) mais tout de même savant. Bref, un livre que j’ai dévoré et que je vous invite à lire sans réserve. Le récital est un bonheur de lecture.
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Le joueur de triangle

Le premier roman de Nicolas Gilbert, Le récital, m’a tant plu que je n’ai pas trainé avant de me précipiter sur le deuxième, Le joueur de triangle, paru en 2009.



Là encore, je me suis laissée prendre au jeu de ces voix qui s’interpellent quatre jours durant pour se mêler et s’entremêler les unes les autres jusqu’à la finale : celle du percussionniste angoissé qui n’a qu’une note à jouer sur son triangle; celle du chef d’orchestre qui a fait à Moscou une rencontre bouleversante; celle de la fille d’un grand sculpteur qui ne veut plus vivre dans son ombre mais vivre sa vie; celles d’autres personnages qui verront leur vie se modifier durant ces quatre jours.



Un roman mené comme un concert et qui se termine par les applaudissements du lecteur. Nicolas Gilbert, qui a déjà une belle carrière de compositeur derrière et devant lui, est aussi un écrivain, de ceux qui mènent leurs romans à la baguette… comme un chef d’orchestre. Et sans fausse note.
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La fille de l'impimeur est triste

En compositeur conscient de la nécessité d'intégrer à une œuvre une forme cohérente, Nicolas Gilbert nous propose un exercice de style séduisant. Alternant au fil des chapitres l'histoire de deux protagonistes, tous deux nommés François Meunier mais que 150 ans et des milliers de kilomètres séparent, nous suivons tantôt l'un, photographe (il est d'abord spécialiste des daguerréotypes), en France puis à la Nouvelle-Orléans, tantôt l'autre, traducteur sans envergure, nègre d'une (auto)biographie d'artiste qui lui offre une rente confortable, qui n'a toutefois pas encore complètement abandonné l'idée qu'un jour il pourrait écrire, pour vrai.



Le second croise un autoportrait du premier au musée, est troublé par les ressemblances. Serions-nous en train de basculer dans le roman fantastique? Là réside peut-être la plus grande force du récit. On commence par s'interroger, cherche des indices, se rebiffe un peu, tente de relever des incohérences, puis on rend tout simplement les armes, tout en admettant les parallèles entre les deux histoires - les réponses musicales plutôt, un motif devenant contresujet d'un autre -, le collègue d'un François Meunier devenant le vieil ami de l'autre, les actions se télescopant d'un récit à l'autre, la figure de Marie, la femme aimée, hantant constamment les deux univers.
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La fille de l'impimeur est triste

[…] un roman intelligent, mais sans éclat.
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