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Critiques de Nicolas Pinet (II) (1)
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Figures de la révolte. Rébellions latino-américai..

« Figures de la révolte propose de faire retour sur les mouvements d’achoppement et de vacillation des pouvoirs en place, sur les révoltes qui ont fait trembler les fondations, de l’époque coloniale à nos jours », des récits contre l’histoire écrite par les vainqueurs.



Nicolas Pinet, dans son introduction, « Eléments pour une grammaire de la révolte » parle des mots pour dire la révolte, de la rupture du quasi monopole de la parole publique des classes dominantes, de la notion de « foule » comme dévalorisation des actions populaires, des contextes et des logiques tant individuelles que collectives des révoltes, des utilisations et des mémoires de récit, « Les récits produits par les autorités ou diffusés par différents médias perdurent et peuvent ensuite être utilisés comme sources par les historiens ; à l’inverse, les récits au sein des familles, quartiers, villages et groupes divers auxquels appartiennent les acteurs des révoltes, s’ils ne sont pas fixés sous forme écrites ou transmis d’une autre manière, s’effritent et disparaissent avec le temps », des épisodes de répression et de légitimation de la violence…



Des révoltes, « un répertoire d’actions illégitime en « démocratie » », des émeutes, les coupures entre les groupes sociaux et les institutions censées les représenter, l’action politique et les tentatives de contester voire de renverser les systèmes de domination… En comprendre les contextes, les catalyseurs « souvent en lien avec un sentiment d’injustice »…



L’auteur souligne que « la temporalité de ces révoltes est une temporalité de la brèche », rupture des temps, surgissement de l’événement… Il met en relation ces brisures du temps avec d’autres remises en cause temporaire des rapports sociaux de pouvoir, les carnavals d’hier et d’aujourd’hui.



Ces carnavals dont certaines actions d’inversion de norme, de contestation ou de redistribution ont parfois acquis une forme de légitimité, institutionnalisée, « les espaces-temps de transgression sont institutionnalisés », ou non. Il s’agit bien de « renversement temporaire », de forme de régulation sociale, de « moments de respiration sociale ».



Les révoltes peuvent donc être pensées comme des singularités, des moments de futur s’inscrivant dans le présent, parfois en « ressemblances » avec d’autres pratiques sociales…



Première partie : « Subalternes en révolte (16e-20e siècles) »



Panama du seizième siècle et des rebelles noirs, les cimarrons ; Pérou et la rébellion de Tupac Amaru ; les événements de Canudos au Brésil ; grève et répression à Buenos Aires ; les travailleurs ruraux en Patagonie.



Seconde partie : « Bogotazo, Cordobazo, Caracazo… Soulèvements urbains dans l’Amérique latine de la seconde moitié du 20e siècle »



Colombie le 9 avril 1948 ; mars-avril 1957 au Chili, Révolte populaire et insurrection urbain en mai 1969 en Argentine ; le Cordobazo, le plus important des soulèvements populaires argentins, Venezuela en février et mars 1989 ; le temps d’une rébellion en décembre 1993 en Argentine.



Des luttes, des révoltes, des espaces de liberté, des histoires, l’histoire des refus et des possibles.
Lien : https://entreleslignesentrel..
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