Parvenu à ce haut degré d'abstraction, l'artiste peut faire naître à la pointe de son pinceau des petits mondes étanches et vivants, retraites inviolables où il s'accomplit dans l'universel. Il lui suffit de dérouler, en compagnie d'un ami choisi, le fragile rouleau de soie ou de papier, pour échapper à la commune, s'évader le long des sentiers en lacis à travers les bois humides, franchir la porte étroite qui conduit vers l'au-delà toujours proche.